Lors d'une conférence de presse tenue le 20 septembre, Ronald Rowe, le directeur par intérim du Secret Service, a reconnu plusieurs manquements graves dans la protection de Donald Trump lors de la tentative d'assassinat survenue le 13 juillet dernier. Les résultats d'une enquête interne ont révélé que des problèmes de ligne de tir avaient été identifiés, mais n'avaient pas été communiqués aux supérieurs.

Rowe a déclaré que cette enquête avait mis en lumière des failles non seulement dans la planification des opérations, mais aussi dans leur mise en œuvre, soulignant que certains membres de l'équipe avaient agi de manière irresponsable. Il a confirmé que des sanctions pourraient être envisagées pour ceux qui ont failli à leur devoir.

La démission de Kimberly Cheatle, l'ancienne directrice du Secret Service, le 23 juillet, a fait ressortir la gravité de cet incident, considéré comme l'un des plus sérieux échecs opérationnels de l'histoire récente du service. Rowe a insisté sur le fait qu'il y avait un besoin urgent de réformer le service pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

D'après lui, un des principaux soucis relevés était la communication défaillante entre le Secret Service et les forces de police locales, ce qui a compliqué la coordination pendant l'incident. Pour rectifier cela, il a évoqué l'importance d'une transparence accrue et d'un partage d'informations fluide entre tous les acteurs impliqués dans la sécurité des personnalités publiques.

"Nous devons adopter un nouveau paradigme opérationnel qui réinventera notre approche en matière de protection", a souligné Rowe, ajoutant qu'il ambitionnait un Secret Service "plus agile", capable d'optimiser la protection de plusieurs cibles en même temps grâce à l'innovation technologique et à une réorganisation interne. Cette refonte est également perçue comme essentielle dans le contexte actuel, où la sécurité des leaders politiques est plus préoccupante que jamais, face aux menaces croissantes.

Les révélations de Rowe ont suscité de vives réactions, non seulement au sein de l'appareil gouvernemental, mais également parmi le grand public, qui commence à se demander si la protection des dirigeants américains est à la hauteur des attentes.