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Le décès tragique de Steve Maia Caniño à Nantes : les parents dénoncent une décision judiciaire choquante

2024-09-26

La relaxe du commissaire Grégoire Chassaing, la seule personne poursuivie dans l'affaire de la mort de Steve Maia Caniño à Nantes en 2019, a été qualifiée par ses parents de "véritable insulte à la mémoire de Steve". Neuf jours après cette décision rendue publique, Béatrice, la mère de Steve, a exprimé son indignation en déclarant sur France Bleu Loire Océan que cette décision représente "une nouvelle violence infligée à sa famille" et qu'elle fait face à "un second deuil".

Steve, âgé de 24 ans, a perdu la vie noyé lors de la Fête de la musique, dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, après être tombé dans la Loire alors que des policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes pour maîtriser la situation. La justice a finalement déclaré que le commissaire n’avait commis aucune faute significative dans cet incident tragique.

La mère de Steve, qui dit ressentir un profond sentiment d'injustice, a expliqué qu'elle tentait de comprendre cette décision. "C’est incompréhensible et je me sens perdue face à ce système judiciaire", a-t-elle ajouté, énonçant avoir ressenti une douleur comparable à celle d'être "KO debout sur le tapis" à l'annonce du jugement.

De son côté, Oscar, le père de Steve, est également abasourdi par cette acquittement et a commenté : "Le fait que le commissaire n'ait même pas eu de sursis est tout simplement injuste et irrespectueux." Selon lui, d'autres policiers auraient également dû être tenus responsables de leurs actions. "Ils ont voulu jouer les cow-boys", a-t-il affirmé, dénonçant que les décisions prises ont conduit à cette issue tragique.

Face à cette situation déchirante, Béatrice a déclaré qu'elle ne souhaite pas de nouveau procès, expliquant sa volonté de "sauver sa santé" et de mettre fin à cette souffrance interminable, tandis qu'Oscar, lui, reste déterminé à mener un combat pour son fils, même si cela signifie poursuivre des démarches juridiques supplémentaires. "Je ne suis pas fatigué, je me bats pour mon fils", a-t-il insisté.

La décision de faire appel ou non repose désormais sur le parquet de Rennes, qui a jusqu'au lundi 30 septembre pour se prononcer. La famille espère toujours que justice sera rendue et que la responsabilité sera finalement établie.