Le Combat Éprouvant d'Élodie pour Sauver Rillette, Son Sanglier Bien-Aimé
2025-01-10
Auteur: Michel
L'essor du mouvement #SauverRillette
Le mouvement #SauverRillette a littéralement explosé sur les réseaux sociaux, entraînant la création de plusieurs pétitions, dont une a déjà rassemblé plus de 175 000 signatures. Une marche de soutien est prévue ce samedi à Chaource, mobilisant des sympathisants venant de tout le pays. Élodie Cappé, éleveuse de chevaux dans l'Aube, ne s'attendait pas à un tel engouement. "J'ai reçu quelques messages malveillants me disant que je devrais tuer mon cochon, mais ce sont des voix marginales," raconte-t-elle. "La majorité des gens se sont montrés solidaires de mon histoire."
La rencontre avec Rillette
Son récit débute au mois d'avril 2023, lorsqu'Élodie a trouvé un marcassin à côté de ses poubelles, âgé de seulement deux à trois semaines. Surnommée Rillette - un choix de nom affectueux, car elle ne compte nullement la manger - la laie a maintenant atteint un poids d'environ 100 kilos et s'est intégrée à la vie de l'exploitation.
Des conditions de vie optimales
Élodie a construit pour Rillette un enclos spacieux d'environ 1 000 m², comprenant un box, une souille pour se baigner et des grillages sécurisés avec une clôture électrique autour. "C'est même mieux que ce que les normes exigent pour le bien-être animal," précise-t-elle.
Un lien indéfectible
Au départ, Élodie et son mari hésitaient à s'attacher à Rillette, pensant lui trouver un nouveau foyer. Cependant, aucun parc ne voulait d'elle car les sangliers sont considérés comme nuisibles. Finalement, le lien qui s'est tissé entre l'éleveuse et Rillette a été irréversible. "Elle me comprend aussi bien que mes chiens; je lui demande souvent de s'asseoir ou de se coucher, et elle me suit partout!"
Les obstacles légaux
Cependant, la situation est devenue compliquée. La préfecture de l'Aube s'oppose fermement à sa détention, en invoquant la législation sur la détention des animaux sauvages. Selon la procureure de Troyes, "seuls les animaux ayant une origine connue et légale peuvent prétendre à une autorisation de détention." Rillette, étant un animal trouvé dans la nature, ne répond pas à ce critère.
Les options imposées par la préfecture
Trois solutions ont été proposées par la préfecture : relâcher Rillette dans la nature, une option invraisemblable car elle ne saurait y survivre, l'euthanasier, un choix inimaginable pour Élodie, ou confier l'animal à une dresseuse pour l'industrie cinématographique. "Mais moi, je veux juste la garder avec moi!" affirme-t-elle.
La défense d'Élodie
Élodie a décidé de se battre pour Rillette avec l’aide de son avocat. Une audience de référé est prévue le 13 janvier à Châlons-en-Champagne, où ils espèrent obtenir une injonction pour légaliser la situation de Rillette. L’avocat, maître Karl Burger, veut prouver que Rillette a été accueillie légalement: "Elle s'est réfugiée chez Élodie, qui a pris soin d'elle, l'a stérilisée et vaccinée. Il n'est pas interdit de détenir un sanglier chez soi. De nombreuses personnes en détiennent en France!".
Une solidarité grandissante
Élodie a reçu de nombreux témoignages de personnes ayant elles aussi des sangliers. "Je ne comprends pas pourquoi je ne pourrais pas garder Rillette, alors que d'autres le font."
Un combat pour les animaux
Pour faire entendre sa voix, Élodie se joindra à la marche de Chaource ce week-end, où elle s'attend à voir de nombreux soutiens, certains venant même de loin et ayant réservé des chambres pour l'occasion. "C'est un combat pour Rillette, mais c'est aussi un combat à plus grande échelle pour les droits des animaux", conclut-elle aux larmes aux yeux. Est-ce que le gouvernement va l'écouter? Ne ratez pas la suite de cette incroyable histoire!