Nation

L'arrachage temporaire des vignes : Quelles perspectives pour 2025 ?

2024-12-21

Auteur: Marie

Ludovic Roux, membre du Groupe à Haut Niveau sur les politiques vitivinicoles européennes, a récemment partagé son bilan sur les décisions concernant l'arrachage temporaire des vignes. Bien que des avancées aient été notées, il reste des incertitudes pour l'avenir. "C'était une bonne chose que cette discussion ait lieu, et il est essentiel de concrétiser des décisions rapides", a-t-il déclaré.

Selon Roux, l'arrachage et le soutien financier de l'État doivent aller de pair pour répondre aux besoins des différentes régions viticoles affrontant des réalités de marché complexes. Cela est particulièrement vrai pour des pays comme l'Espagne et l'Italie, qui se trouvent également en proie à ces défis.

Une des propositions clés est l'intégration possible de fonds européens pour financer l'arrachage dans la future Politique Agricole Commune (PAC). "Avoir la possibilité d'obtenir des fonds est crucial pour nous permettre de gérer nos exploitations de manière efficace tout en tenant compte des contraintes territoriales", a-t-il ajouté.

Roux a également souligné l’importance de la relance au sein des Organisations Professionnelles (OP) et des coopératives, en insistant sur leur classification comme PME afin d’accéder aux mêmes aides que les grandes entreprises. Cela suscite des inquiétudes chez les Vignerons Indépendants qui craignent une distorsion de la concurrence.

Concernant l'arrachage temporaire, Roux a déclaré : "Ce n'est pas encore mort pour 2025, mais cela reste compliqué." Bien que l'outil désiré ne soit pas encore exactement sur la table, des options pourraient émerger avec des adaptations du cadre réglementaire, incluant un allongement des autorisations de replantation.

La question de l'eau et des investissements nécessaires pour faire face aux défis climatiques reste également un point d'achoppement. Des inquiétudes persistent sur la promotion des produits viticoles en lien avec des préoccupations de santé publique, ce qui pourrait nuire à l'image du vin en Europe.

Par ailleurs, alors que les viticulteurs Français continuent d'appeler à l'aide face à cette crise, ils réclament un soutien financier d'urgence de 40 millions d'euros pour faciliter l'arrachage définitif et faire face à la volatilité du marché, exacerbée par des tensions géopolitiques récentes.

Le prochain gouvernement devra être attentif à ces problématiques, car chaque sujet abordé est crucial pour l'avenir de l'industrie viticole. Une mobilisation efficace et rapide est attendue, mais reste en suspens en attendant la formation du nouveau cabinet.