
L'administration Trump sabote une étude cruciale sur les protections menstruelles
2025-04-06
Auteur: Pierre
Dans une décision controversée, l'administration Trump a récemment mis fin à un projet de recherche portant sur les protections menstruelles pour les femmes, en avançant des raisons erronées. Ce projet, qui devait bénéficier d'une subvention fédérale de 600 000 dollars, a été annulé dans le cadre d'une réduction drastique des dépenses publiques, orchestrée sous l'influence d'Elon Musk, nommé à la tête de la célèbre commission Doge par Donald Trump.
Le projet, intitulé « Project Farm to Feminine Hygiene », visait à explorer des alternatives durables aux protections hygiéniques synthétiques, comme l'utilisation de fibres naturelles telles que le coton. L'administration a cependant affirmé que cette étude avait pour but d'examiner « les cycles menstruels chez les hommes transgenres », ce qui est une déformation complète des véritables objectifs de l'étude. La réalité est que le terme « transgenre » était utilisé pour illustrer que certains individus, véritables femmes transgenres, peuvent également avoir leurs règles.
L’Université Southern de Louisiane, chargée de cette recherche, a immédiatement réagi en précisant qu'elle ne visait pas à étudier les cycles menstruels mais à proposer des solutions viables pour la menstruation, en réponse aux inquiétudes croissantes concernant les produits menstruels en plastique. En effet, ces produits polluants sont accusés de contribuer à la dégradation de l’environnement.
En parallèle, la décision prise par l'administration a exacerbé les tensions entre les progressistes et les conservateurs. Les propos tenus par la ministre de l'Agriculture, Brooke Rollins, ont suscité une vague de critiques et de menaces à l'égard des chercheurs impliqués dans le projet. La professeure Samii Kennedy Benson, responsable de cette initiative, aurait exprimé des craintes pour sa sécurité à la suite des réactions hostiles sur les réseaux sociaux.
Ce projet avait aussi pour but d'informer les femmes sur la santé menstruelle et de collaborer avec Acadian Brown Cotton, une initiative connue pour promouvoir des pratiques agricoles durables. La fondatrice de cette entreprise, Sharon Donnan, a exprimé sa frustration face à cette annulation inacceptable, la qualifiant de « véritable gâchis pour toutes les femmes ».
La controverse autour de ce projet soulève des questions importantes sur la politique de santé publique aux États-Unis et l'impact des décisions administratives sur la recherche, en particulier dans le domaine de la santé des femmes. Alors que la lutte pour des produits menstruels sûrs et durables continue, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer un retour à des priorités qui mettent la santé publique avant la propagande politique.