La Starship, la fusée emblématique d'Elon Musk, a brillé lors d'un vol test réussi mardi, marquant un tournant après une série d'essais catastrophiques. Conçue pour les missions vers la Lune et Mars, cette majuscule merveille de 120 mètres de haut a décollé du Texas sous les acclamations des ingénieurs, après des reports dus à un problème technique et aux caprices de la météo.

Ce dixième vol test a suivi trois essais malheureux en début d'année, qui avaient été ponctués d'explosions spectaculaires. Ces déconvenues avaient semé le doute sur l'avenir du projet, surtout en vue des ambitions d'Elon Musk de lancer des missions vers Mars dès 2026.

Malgré les inquiétudes, ce vol a réussi à rassurer : SpaceX a atteint tous ses objectifs. "Excellent travail de l'équipe de SpaceX", a tweeté un Musk visiblement satisfait.

Sean Duffy, administrateur par intérim de la NASA, a également salué l’événement. La NASA compte sur une version modifiée de Starship pour son programme Artemis, qui prévoit de renvoyer des astronautes sur la Lune.

Après son lancement, Starship a connu une séquence de séparation réussie entre ses deux étages : le propulseur Super Heavy et le vaisseau Starship. Le propulseur a terminé sa course dans le golfe du Mexique, conformément au plan, tandis que le vaisseau a pris son envol, déployant des simulateurs de satellites.

Bien qu'il ait réussi son retour vers l’atmosphère terrestre, il a cependant perdu quelques tuiles de protection, ce qui a soulevé des questions sur sa résistance.

L'objectif de SpaceX reste clair : utiliser cette stratégie risquée de test multiples de prototypes pour corriger les failles en temps réel. Ce pari audacieux a déjà permis à Musk d'innover dans le secteur spatial, produisant des fusées réutilisables qui dominent le marché.

Mais l'ambition de Musk ne s'arrête pas là. Avec Starship, il envisage des voyages interplanétaires, des missions lunaires, et même la possibilité pour ses clients de voyager d'un bout à l'autre du monde en moins d'une heure.

Cependant, Musk a reconnu que des milliers d'obstacles techniques demeurent à surmonter avant de réaliser ses rêves de colonisation de Mars. Parmi les défis à venir, il a mentionné la nécessité d’un ravitaillement en espace et la construction d'un bouclier thermique entièrement réutilisable.