Le quotidien espagnol La Vanguardia, basé à Barcelone, a annoncé le jeudi 14 novembre qu’il ne publierait plus de contenus sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, qu'il accuse d'être devenu "un réseau de désinformation". Cette décision intervient peu après une annonce similaire de The Guardian, renforçant une tendance croissante parmi les grandes publications à s'éloigner des plateformes qu'elles jugent nuisibles.

Dans un éditorial incisif, le journal a déclaré : "L'ex-Twitter rend viraux des messages qui portent atteinte aux droits humains", soulignant ainsi l'impact potentiellement néfaste des contenus diffusés sur cette plateforme. Malgré cette décision, La Vanguardia continuera à suivre certains comptes d’influenceurs, d’entreprises et d’institutions, afin d’informer ses lecteurs sur les messages ou débats importants qui pourraient émerger sur ce réseau social.

Les responsables du journal ont exprimé leur inquiétude grandissante face à la prolifération des théories du complot et au mépris pour les droits de l'homme, des problématiques qui ont gagné en visibilité sur X. Ce qui a précipité leur décision de quitter le réseau, c'est la façon dont les élections présidentielles aux États-Unis ont été couvertes et manipulées, alimentant un climat de désinformation.

Cette décision s'inscrit dans un contexte plus large où plusieurs médias à travers le monde réévaluent leur utilisation des réseaux sociaux, cherchant à protéger l'intégrité de l'information. En parallèle, d'autres plateformes, comme Mastodon et Substack, gagnent en popularité auprès des journalistes qui cherchent des alternatives à des environnements en ligne de plus en plus toxiques.

La Vanguardia rejoint ainsi un mouvement de plus en plus fervent pour garantir un journalisme éthique et responsable, et sa décision pourrait avoir des répercussions sur la manière dont d'autres médias aborderont la question de la désinformation en ligne.