La Première ministre danoise rappelle à Trump que le Groenland est maître de son destin
2025-01-15
Auteur: Marie
Le 15 janvier, Mette Frederiksen, la Première ministre du Danemark, a fermement affirmé à Donald Trump que la décision concernant l'indépendance du Groenland revient pleinement à ce territoire. Cette déclaration fait suite aux commentaires précédents de Trump sur son intérêt pour une prise de contrôle américaine de cette région autonome danoise.
Mette Frederiksen a expliqué s'être entretenue avec le président américain élu durant quarante-cinq minutes, lors de laquelle elle a mentionné la position de son homologue groenlandais, Mute Egede, qui avait clairement déclaré que « le Groenland n’était pas à vendre » et qu’il était de la prérogative des Groenlandais de décider de leur avenir. Frederiksen a décrit cet échange comme « long et franc » dans une interview accordée à la chaîne publique danoise DR.
Donald Trump, qui entrera en fonction le 20 janvier, a récemment laissé entendre qu'il n'excluait pas la possibilité d'une intervention militaire pour sécuriser des intérêts stratégiques, notamment au Groenland. De plus, le vice-président élu, James David Vance, a révélé lors d'une interview sur Fox News que des troupes américaines étaient déjà présentes dans une base militaire au Groenland, soulignant l'implication militaire des États-Unis dans la région.
Mette Frederiksen a aussi profité de l'occasion pour réitérer l'importance de renforcer la sécurité dans l'Arctique, affirmant que le Danemark était « prêt à assumer une responsabilité plus grande » dans ce domaine crucial.
Le Groenland a manifesté un certain intérêt à renforcer ses relations avec les États-Unis. Lors d'une récente conférence de presse, Mute Egede a déclaré que le territoire chercherait à établir un dialogue constructif et à explorer des opportunités de coopération sous l'administration Trump. L'idée que le Groenland pourrait devenir plus indépendant vis-à-vis du Danemark a pris de l'ampleur, avec des discussions sur les vastes ressources minières et pétrolières inexploitées de l'île, qui attisent l'intérêt international.
L'intérêt de Trump pour le Groenland n'est pas nouveau; il avait évoqué pour la première fois l'idée d'acheter le territoire en 2019, proposition qui avait été immédiatement rejetée par le Danemark et les dirigeants groenlandais. Cette question reste un sujet de controverse et d'intérêt stratégique, alors que les dynamiques politiques et économiques continuent d'évoluer dans la région arctique, un enjeu crucial dans le cadre de la géopolitique mondiale.