
La peur grandissante des licenciements dus à l'intelligence artificielle dans les entreprises
2025-04-01
Auteur: Michel
Onclusive, une société spécialisée dans la veille médiatique, a récemment attiré l'attention en annonçant la réduction de plus de 200 postes dans sa filiale française à Courbevoie, en grande partie à cause de l'intelligence artificielle. Les dirigeants de l'entreprise ont justifié cette décision par le besoin de devenir 'plus agiles et plus compétitifs', en offrant à leurs clients 'un service plus rapide et plus fiable'. Toutefois, cette annonce a suscité une forte résistance de la part des syndicats et a nécessité l'intervention de l'inspection du travail, prolongeant le processus de plan social jusqu'au début de l'année 2024. Finalement, 146 employés ont été licenciés pour motif économique, alors que 53 autres ont réussi à obtenir un reclassement interne, en plus des départs à la retraite et de volontaires pour quitter l'entreprise.
Cet événement peut être considéré comme l'un des premiers cas notables de licenciements en lien direct avec l'intelligence artificielle en France. Moins d'un mois après cette annonce, IBM a également annoncé la suppression de 200 emplois dans le cadre d'une stratégie de délocalisation et d'automatisation accrue. Cela soulève des inquiétudes croissantes quant à la normalisation des licenciements économiques justifiés par l'utilisation de l'IA.
À l'échelle mondiale, des géants technologiques tels que Google, Amazon, Meta et Microsoft semblent déjà adopter une approche sans hésitation pour réduire leurs effectifs, attirés par les promesses de réduction des coûts et d'augmentation de la productivité que l'IA générative peut apporter.
Dans ce contexte, certains experts et observateurs adoptent une vision plus optimiste, espérant plutôt une transformation des métiers qu'une véritable suppression d'emplois. Cependant, des études récentes dressent un tableau plutôt alarmant, suggérant que de nombreux postes pourraient disparaître dans les prochaines années. Selon une étude de McKinsey, il est estimé que d'ici 2030, jusqu'à 375 millions de travailleurs pourraient devoir changer complètement de métier en raison de l'automatisation.
Les entreprises seront donc confrontées à un dilemme crucial : comment tirer parti des avantages de l'IA tout en préservant un emploi pour leurs employés ? La question reste ouverte et fait déjà débat au sein des instances politiques et économiques.