Monde

La NASA rend hommage aux parcs naturels algériens sur Mars

2024-12-13

Auteur: Léa

Des parcs naturels algériens sur Mars

Des sites de Mars ont été baptisés d'après des parcs naturels d'Algérie, grâce à l'initiative du physicien Nourredine Melikechi, membre de la mission martienne de la NASA. Ce geste vise à sensibiliser le monde à la fragilité de notre planète. Trois régions martiennes ont maintenant des noms inspirés du Tassili n’Ajjer, de Ghoufi et du Djurdjura, un hommage à son pays natal qui ravit M. Melikechi.

Un appel à la préservation de la Terre

Le scientifique souligne : « Notre planète est fragile et c'est un signal pour le monde entier de prendre soin de nos parcs nationaux, que ce soit en Algérie ou ailleurs. » Pour lui, l'attribution de ces noms algériens est justifiée par leurs ressemblances évidentes.

Le Tassili n’Ajjer

« Le Tassili n’Ajjer est le premier qui m’est venu à l’esprit », confie M. Melikechi. Ce plateau aride du Sahara, avec ses formations rocheuses et dunes de sable, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses peintures préhistoriques datant de plus de 12 000 ans. Ces représentations, qui incluent des figures énigmatiques, ont été décrites par l'archéologue Henri Lhote dans son ouvrage de 1958, où il évoque des « grandes divinités martiennes ». Ces œuvres offrent un aperçu précieux sur les modes de vie des sociétés anciennes.

Ghoufi, un symbole de résilience

La deuxième dénomination, Ghoufi, un canyon surplombant le massif des Aurès, est un symbole de résilience, se remémore M. Melikechi. Les habitations creusées dans la falaise montrent comment les humains ont su s'adapter et survivre dans des environnements hostiles. Les paysages de Ghoufi rappellent certains aspects de Mars, accentuant les similitudes entre les deux mondes.

Le Djurdjura et sa biodiversité

Le Djurdjura, troisième parc, est envisagé pour sa biodiversité unique et ses richesses naturelles, bien qu'il ressemble moins à Mars que les deux premiers. La chaîne de montagnes offre des écosystèmes variés, faisant écho à l’idée que la diversité de la vie sur Terre mérite d'être protégée.

Une initiative saluée

Cette initiative a émergé après l'atterrissage en 2021 de l'astromobile Persévérance sur Mars, dans une zone jusqu'alors inexplorée. Les scientifiques de la NASA ont demandé des suggestions de noms pour les quadrants de cette région, ce qui a conduit à l'idée de rendre hommage à des sites algériens.

Fierté algérienne et impact touristique

L'annonce de ces noms par la NASA a suscité une grande fierté, notamment chez le ministre algérien de la culture, Zouhir Ballalou, qui y voit une « reconnaissance mondiale historique » des richesses naturelles et culturelles de l'Algérie. Le gouvernement algérien, qui cherche à dynamiser le tourisme, enregistre déjà des chiffres records avec 2,5 millions de visiteurs l'an passé, un chiffre sans précédent depuis deux décennies.

Conclusion et espoir pour l'avenir

M. Melikechi espère que cette reconnaissance internationale incitera davantage de touristes à découvrir l'Algérie : « Ces lieux sont des trésors que nous avons à protéger absolument. » À l'ère de la prise de conscience environnementale, cette initiative martienne rappelle à chacun d'entre nous l'importance de la préservation de notre précieuse biodiversité terrestre.