Nation

La ministre Agnès Pannier-Runacher défend l'Aide médicale d'État : une suppression inacceptable !

2024-09-24

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a clairement affirmé le 24 septembre sur France Bleu Nord que toute suppression de l'Aide médicale d'État (AME) ne serait "pas acceptable". Elle a souligné que cette aide n'est pas seulement destinée aux étrangers sur le territoire, mais qu'elle constitue également un dispositif essentiel de santé publique. Cette déclaration fait suite aux récentes propos de Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l'Intérieur, qui a exprimé son intention de réformer l'AME lors d'une interview sur TFI.

L'AME permet aux étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois de bénéficier d'une prise en charge des soins médicaux. Agnès Pannier-Runacher a précisé que, même si Bruno Retailleau aspire à une réforme de l'AME, il est crucial de ne pas perdre de vue que cette aide est vitale pour de nombreuses personnes vulnérables.

Elle a également rappelé que le dispositif a déjà subi plusieurs réformes dans le passé, ajoutant que ses contours ne se résument pas, comme certains le pensent, à un soutien pour des soins de confort. "Ces soins sont clairement définis et correspondent à des besoins médicaux urgents qui doivent être traités sans délai", a-t-elle insisté.

De plus, Pannier-Runacher a mis en garde contre la surcharge des hôpitaux, soulignant qu'il est contreproductif d'imposer aux établissements de santé des cas qui auraient pu être gérés en amont avec un accès préventif aux soins. Elle a enfin affirmé que "tous les dispositifs peuvent être améliorés", lançant ainsi un appel au dialogue constructif sur la question de la santé des populations les plus marginalisées.

Reste à voir comment les prochaines discussions au sein du gouvernement évolueront autour de cette thématique brûlante, alors que la santé publique semble plus que jamais au cœur des préoccupations nationales.