Les autorités de Floride ont lancé une enquête pénale visant l'influenceur masculiniste britannique-américain Andrew Tate et son frère Tristan, suite à leur arrivée récente de Roumanie. Ce pays les poursuit déjà pour des accusations graves de viol et de traite d'êtres humains.

Le procureur général de Floride, James Uthmeier, a confirmé cette enquête, durant une déclaration à un journaliste de Scripps le 4 mars. « Nous avons une tolérance zéro pour l'exploitation d'êtres humains et la violence contre les femmes », a-t-il martelé, ajoutant que les frères Tate ont admis publiquement leur implication dans des activités similaires au proxénétisme et à l'exploitation de femmes à l'échelle mondiale. Uthmeier a promis que si ces hommes ont effectivement commis des crimes en Floride, ils seraient poursuivis avec toute la rigueur de la loi.

Andrew et Tristan Tate ont mis les pieds en Floride le 27 février, malgré les poursuites qui pesaient sur eux en Roumanie et une demande d'extradition en provenance du Royaume-Uni. Bien que les autorités roumaines aient levé leur interdiction de quitter le pays, ils sont sous contrôle judiciaire et doivent se présenter à chaque convocation en Roumanie.

Les États-Unis auraient demandé à la Roumanie de lever les restrictions de voyage pour permettre aux frères de se rendre en Floride, mais le ministre roumain des Affaires étrangères a assuré qu'il n'y avait eu aucune intervention directe de Washington. Récemment, lors d'une rencontre avec Richard Grenell, l'envoyé de l'ancien président Donald Trump, il a été mentionné que ce dernier s'intéressait au sort des frères Tate, ce qui a suscité des spéculations dans les médias.

Cette visite en Floride est particulièrement notable, car c'est la première fois qu'Andrew Tate quitte la Roumanie depuis son arrestation en 2022. Les deux frères ont également été accusés de viols et d'agressions dans d'autres affaires au Royaume-Uni, en plus d'avoir été condamnés pour fraude fiscale. Andrew Tate, ancien kickboxeur professionnel et fervent supporter de Donald Trump, est suivi par plus de dix millions d’abonnés sur X, où il promeut des idées considérées comme masculinistes.

D'ailleurs, la complexité de cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur l'impact des réseaux sociaux sur de tels comportements criminels et sur la capacité des autorités à protéger les victimes face à des personnages publics influents.