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La Commission européenne approuve la nouvelle trajectoire budgétaire de la France : Un soulagement avant la décision du Conseil

2025-01-20

Auteur: Jean

Bruxelles a donné son feu vert, ce lundi 20 janvier, à la nouvelle trajectoire budgétaire présentée par le gouvernement français de François Bayrou. Cette approbation technique ouvre la voie à une validation attendue mardi lors de la réunion des ministres des finances de l'Union européenne (UE).

Le porte-parole de la Commission européenne, Balasz Ujvari, a indiqué que la trajectoire modifiée « reste pleinement conforme aux exigences » des règles européennes. Eric Lombard, le nouveau ministre des Finances français, fera son apparition à Bruxelles pour cette première réunion cruciale avec ses homologues des Vingt-Sept.

À Bercy, la bonne nouvelle a été accueillie avec satisfaction, les autorités assurant que « la trajectoire française est en parfaite conformité avec les nouvelles règles de l'UE ». Pour 2025, le gouvernement prévoit une réduction de l'effort budgétaire, mais cette dernière sera compensée par des efforts plus significatifs les années suivantes afin de maintenir l'effort total constant.

L'objectif de la France est clair : revenir sous le seuil de 3 % de déficit public d'ici 2029. Le trajet budgétaire précédent, qui prévoyait un déficit public de 5 % du PIB d’ici 2025, a déjà été validé le 26 novembre dernier, mais la transition gouvernementale a nécessité une revalidation.

François Bayrou a évoqué la nécessité de « réaliser d'importantes économies » pour alléger la lourde dette française. Cependant, il a également annoncé une diminution de l'effort budgétaire pour 2024 par rapport à l'administration précédente. La France, considérée comme l'un des canards boiteux de la zone euro avec le troisième ratio d'endettement le plus élevé, vise un déficit public de 5,4 % du PIB en 2025, tout en maintenant son objectif de revenir à un déficit acceptable en 2029.

Pour 2024, la prévision est un déficit français atteignant les 6,2 % du PIB, ce qui en ferait la pire performance parmi les Vingt-Sept, à l'exception de la Roumanie. Ce dépassement des prévisions a conduit la Commission à rappeler à l'ordre la France, qui fait désormais partie des huit pays en procédure de déficit excessif au sein de l'UE.

Il est impératif que ces pays, dont fait partie la France, prennent des mesures correctrices pour éviter de lourdes amendes à l'avenir. En septembre dernier, la dette publique française avait déjà atteint un niveau alarmant de 113,7 % du PIB, soit 3 303 milliards d'euros.

Ce contexte budgétaire complexe s’inscrit dans un cadre plus large où l’Union européenne cherche à garantir la stabilité économique de ses membres tout en faisant face à des défis tels que l'inflation et les conséquences économiques de la crise sanitaire.