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Kyoto lutte contre le surtourisme : des taxes de séjour qui frappent fort !

2025-01-14

Auteur: Jean

Les autorités de Kyoto, une ville emblématique du Japon, ont décidé de prendre les choses en main face à l'explosion du surtourisme. Ainsi, à partir de mars 2026, les taxes de séjour pour les visiteurs vont connaître une augmentation significative, avec des montants atteignant jusqu'à 60 euros par nuit et par personne, selon le type d'hébergement. Ces mesures doivent néanmoins être validées par l'assemblée municipale dans les mois à venir.

Kyoto, réputée pour ses temples séculaires et ses ruelles chargées d'histoire où l'on croise des geishas en kimonos, est en proie à un afflux de touristes qui engorge les infrastructures locales. Face à cette situation, les autorités ont exprimé leur volonté d'encourager un "tourisme durable" qui garantirait à la fois le bien-être des résidents, une expérience enrichissante pour les visiteurs, et un bénéfice pour les commerces locaux.

Les nouvelles taxes de séjour vont se décliner de la manière suivante : pour ceux séjournant dans des logements dont le tarif nuit varie entre 20 000 et 50 000 yens (soit environ 124 à 310 euros), la taxe de séjour sera portée à 1 000 yens (environ 6,20 euros) par nuit. Pour les établissements coûtant entre 310 et 620 euros par nuit, la taxe grimpera à 24 euros. Les hébergements les plus luxueux, au-delà de 620 euros la nuit, se verront appliquer une taxe astronomique de 62 euros.

En parallèle, Kyoto n’est pas la seule ville japonaise confrontée au phénomène du surtourisme. Des métropoles comme Tokyo et Osaka ont déjà mis en place des taxes de séjour similaires, qui varient de quelques centaines de yens par nuit. Le mont Fuji, autre point névralgique du tourisme au Japon, a également annoncé de nouvelles mesures pour mieux gérer l'afflux de randonneurs sur ses sentiers.

Les conséquences du surtourisme sont bien réelles. Les habitants se plaignent d'une circulation engorgée et de l'attitude parfois déplacée de certains visiteurs. Dans le quartier historique de Gion, par exemple, où se déroulent des soirées traditionnelles de danse et de musique, les touristes sont souvent accusés de pénétrer dans des ruelles privées ou de tenter de déranger les geishas. En réponse à ces agissements, les autorités locales ont, en 2024, restreint l'accès à certaines ruelles étroites de Gion.

Cette réponse d'urgence à la problématique du surtourisme pourrait marquer un tournant pour Kyoto, qui cherche à préserver son patrimoine culturel et à offrir une expérience de qualité tant pour les touristes que pour les résidents. Alors que ces nouvelles taxes s'annoncent comme une mesure forte, elles pourraient également susciter des débats sur la viabilité du tourisme dans cette région si prisée.