Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, a exprimé sa colère jeudi 14 novembre, se déclarant que son mouvement politique "a un genou à terre" suite à la demande d'inéligibilité de cinq ans à l'encontre de Marine Le Pen, ancienne présidente du parti. Cette réaction survient dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires européens du Front National, qui a mis en lumière des accusations graves de détournement de fonds.

Bardella a affirmé qu'il était inacceptable qu'un juge puisse viser une candidate potentielle à la présidence avec une telle peine uniquement sur la base de motivations personnelles. "On ne peut pas accepter qu'un juge, parce qu'il a décidé d'avoir Marine Le Pen dans le nez, requière l'inéligibilité d'une candidate à l'élection présidentielle," a-t-il déclaré sur les chaînes CNews et Europe 1.

Lors de l'audience, l'accusation a également demandé que la peine d'inéligibilité soit réalisée de manière immédiate, ce qui signifie qu'elle entrerait en vigueur dès qu'une éventuelle condamnation serait prononcée, même si Le Pen fait appel, ce qui pourrait retarder la décision finale jusqu'en 2025. En plus de l'inéligibilité, des sanctions pénales ont également été requises : cinq ans de prison, dont deux ans fermes qui pourraient être aménagés, ainsi qu'une amende de 300 000 euros.

Ce développement pourrait avoir des implications majeures pour le Rassemblement National, déjà affaibli par des controverses récentes et une fraiche défaite électorale. Alors que le parti cherche à se repositionner sur l'échiquier politique français, cette annonce pourrait aggraver ses difficultés à attirer des électeurs dans un contexte de compétition intense avec d'autres partis, notamment les Républicains et LREM. La suite des événements promet d'être électrisante pour la politique française.