Philippe Caubère, un visage emblématique du théâtre français, est au cœur d'accusations graves. Agathe Pujol, aujourd'hui âgée de 30 ans, revient sur des événements traumatisants ayant eu lieu en 2010, alors qu'elle n'avait que 17 ans. Admiratrice de l'acteur, elle lui avait adressé une lettre d'admiration, rêvant de devenir actrice elle-même.

« J’étais naïve, je croyais en son art », confie-t-elle. Sa passion pour le théâtre l'a poussée à rencontrer son idole, rencontre qui a mal tourné. Après une première rencontre où Caubère lui a parlé de son parcours, il l’a invitée à son spectacle. Cependant, ce qui aurait dû être un moment d'épanouissement s'est transformé en un cauchemar.

Une autre femme, surnommée Camille, a également témoigné. Elle affirme avoir été victime de violences sexuelles par Caubère à l'âge de 16 ans. « J’étais vulnérable et il a profité de ma jeunesse et de mon admiration », déclare-t-elle, ajoutant qu'elle a longtemps gardé le silence par peur de représailles et de ne pas être crue.

Ces témoignages s'inscrivent dans un contexte plus large de prise de conscience des violences sexuelles et du soutien aux victimes. Le mouvement #MeToo a libéré la parole de nombreux survivants, encourageant des femmes comme Agathe et Camille à briser le silence. Les deux femmes ont porté plainte contre le comédien, lançant une enquête qui pourrait donner lieu à des poursuites judiciaires.

Philippe Caubère, pour sa part, a nié les accusations, qualifiant les affirmations de ses accusatrices de « mensonges ». Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer la véracité de ces accusations, dans un climat où la parole des victimes est de plus en plus considérée.

Il est essentiel de rappeler que chaque témoignage mérite d'être entendu et examiné avec sérieux. Le combat pour la justice et la reconnaissance des victimes de violences sexuelles est plus vital que jamais.