Jean-Luc Mélenchon épingle la "trahison" de la "gauche traditionnelle" après une réunion à Bercy avec le PS, les Écologistes et le PCF
2025-01-08
Auteur: Michel
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a exprimé son mécontentement suite à une réunion qui s'est tenue mercredi soir à Bercy, où des représentants des partis socialiste, écologiste et communiste ont rencontré les ministres de l'Économie et des Comptes publics, Eric Lombard et Amélie de Montchalin, pour discuter du budget de la France pour 2025.
Mélenchon n'a pas mâché ses mots sur les réseaux sociaux, dénonçant "une forfaiture" et un "irrespect total" envers le Nouveau Front populaire (NFP) dont il fait partie. Il accuse ses partenaires de gauche de négocier dans son dos, alienant ainsi son programme politique. "La petite gauche traditionnelle n'a rien à offrir et ses négociateurs sont juste ridicules de servilité", a-t-il ajouté, en s'opposant fermement à l’idée que ses alliés puissent prendre part à ces discussions sans l’insoumis.
La réunion de Bercy, la première de ce type mettant en présence les dirigeants de la gauche, a duré environ trois heures. À la sortie, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a exprimé l’espoir que ces échanges puissent permettre d’identifier de nouvelles marges de manœuvre pour négocier le budget, notamment sur des questions cruciales comme les retraites.
"Si le gouvernement ne répond pas à nos attentes, comme la suspension de la mesure d'âge pour le départ à la retraite, il risque de faire face à une censure", a averti Roussel, faisant écho aux idées de ses partenaires écologistes. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a également placé la pression sur le ministre Lombard en affirmant que l'absence de compromis sur les retraites pourrait mener à un vote de censure.
En parallèle, François Bayrou, ministre de l'économie, s'est engagé à rencontrer divers partenaires sociaux, soulevant des discussions autour de la réforme des retraites, qui est au cœur des préoccupations de nombreux groupes progressistes. Les délais pour parvenir à un consensus se resserrent, car le gouvernement doit finaliser ses propositions de budget avant une déclaration prévue le 14 janvier, le Sénat reprenant les débats sur le budget le lendemain.
Le climat politique est tendu, et le retour aux discussions sur le budget suscite anxiété et méfiance parmi les différentes factions de la gauche. Plusieurs observateurs politiques s'inquiètent d'un schisme qui pourrait fragiliser la gauche avant les élections à venir. Pendant ce temps, les Écologistes, le PS et le PCF se préparent à se réunir à nouveau, prônant cette fois une approche unie face au gouvernement.