Santé

À Nantes, les urgences en état d'alerte face à la vague de grippe : des opérations déprogrammées!

2025-01-07

Auteur: Marie

La situation est critique au CHU de Nantes. L’établissement hospitalier de Loire-Atlantique a dévoilé lundi avoir configuré son « plan blanc » pour gérer l'afflux exceptionnel de patients aux urgences. La fréquentation, amplifiée par une épidémie de grippe atteignant des sommets au niveau national, a explosé à Nantes, entraînant des temps d'attente insupportables et des conditions d'accueil inacceptables. Le week-end du 4 au 5 janvier, le service a subi une pression incroyable avec l'admission de plus de 150 patients, largement au-dessus du seuil de sécurité établi à 115.

Une femme a exprimé son horreur en relatant la situation de son père de 80 ans, admis jeudi : « Je suis en colère et choquée de voir mon père plus maltraité à l'hôpital. Il a passé 44 heures sur un brancard, déshydraté et traumatisé. Un médecin m'a même dit qu’ils étaient totalement débordés, au point de ne pas avoir assez de pichets d’eau. » Cette dénonciation a renforcé sa décision de porter plainte pour « mise en danger d’autrui » et « maltraitance envers une personne âgée ». Elle précise, « Je n'accuse pas le personnel soignant, qui fait de son mieux, mais il est évident qu'il existe de graves problèmes d'organisation et de ressources ».

Des délais inacceptables

D'après les représentants de la CGT au CHU, certains patients, y compris ceux souffrant de troubles cognitifs, ont attendu jusqu'à 92 heures pour être transférés dans des services adaptés, alors que le délai habituel est de 12 heures. « Cette situation est intolérable. Ce n'est pas un incident isolé ; notre service d'urgences est constamment sous tension, même en dehors des périodes épidémiques », souligne Olivier Terrien, le secrétaire général de la CGT au CHU de Nantes.

Une mobilisation urgente

Pour répondre à cette crise croissante, le plan blanc annoncé comprend une réorganisation structurée des activités de soins, avec des déprogrammations « ciblées » des interventions en chirurgie ambulatoire. En outre, le CHU prévoit d’augmenter les capacités d’hospitalisation après les urgences et intensifie la coopération avec d'autres établissements de santé du département. Les autorités sanitaires incitent également les citoyens à se faire vacciner contre la grippe, car cela pourrait alléger la pression sur les services d'urgence.

Les soignants s'inquiètent et craignent que cette situation ne s'aggrave sans une réévaluation des ressources allouées aux soins. Avec l'arrivée d'autres maladies saisonnières, les établissements de santé se préparent à une période encore plus difficile. Comment le système de santé va-t-il gérer cette crise de plus en plus pressante ? Restez engagés pour des mises à jour sur cette situation préoccupante.