Nation

"Je suis je ne sais où": faute de place aux urgences, il se retrouve installé dans le garage de l'hôpital

2024-11-11

Auteur: Michel

Gérard Claudet, un père de famille en vacances en Haute-Marne, a récemment vécu une expérience choquante aux urgences de l'hôpital de Langres. Suite à des douleurs abdominales causées par une inflammation des intestins, il se rend aux urgences le 26 octobre. Malheureusement, l'établissement était saturé.

Après avoir passé une nuit à l'hôpital, il a été informé le lendemain que, faute de place, il devait être transféré dans une salle aménagée dans le garage de l'hôpital. "À une heure du matin, on vient me chercher et on me dit 'on est obligé de vous déplacer'", raconte-t-il. Intrigué et inquiet, il demande où il va se retrouver, et la réponse glaciale du personnel ne laisse aucun doute : "Écoutez, dans un garage. Quand on n'a plus de place ici, ce n'est pas compliqué: on ouvre le garage et on y met des patients."

Ses témoignages confirment des conditions de soins indignes. Sur des images envoyées à BFMTV, plusieurs lits sont visibles dans le garage, avec un bruit de ventilation assourdissant. Quatre patients étaient présents dans cet espace destiné à traiter des personnes en détresse. "Je suis je ne sais où. En temps de guerre, à un endroit où on installe les malades?", s'indigne Gérard.

Déterminé à obtenir des réponses, il écrit à l'Agence régionale de santé, au centre hospitalier et au ministère de la Santé, tout en invitant les décideurs à passer une nuit dans cette salle de fortune. Pourtant, sa lettre est restée sans réponse jusqu'à présent.

Cette situation soulève des questions inquiétantes sur la gestion des urgences et le manque de ressources dans les hôpitaux français. En période de crise sanitaire, les hôpitaux continuent de subir des pressions croissantes, entraînant des choix déchirants qui mettent en péril le bien-être des patients. Des initiatives doivent urgemment être mises en place pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas. Les autorités de santé sont interpellées, et les citoyens ne peuvent rester indifférents face à une telle dégradation des conditions de soins. Que faire lorsque l'hôpital cesse d’être un refuge pour les malades?