Dans la nuit du 21 mars, alors que les aiguilles de l'horloge approchaient de minuit, le gouvernement de Benyamin Netanyahu a pris une décision choc : le limogeage du chef de la Sécurité intérieure, Ronen Bar, en dépit des avertissements de la procureure générale, Gali Baharav-Miara. Cette dernière, face à une menace de renvoi pour 'insubordination', a été soumise à une pression sans précédent, témoignant ainsi des tensions croissantes au sein du gouvernement.

Sous une pluie torrentielle, des milliers de manifestants se sont rassemblés, déterminés à faire entendre leur voix. Malgré les violences policières croissantes, leur détermination ne faiblissait pas. L'ancien président de la Cour suprême, Aharon Barak, a exprimé des craintes quant à l'avenir du pays, prévenant que cette décision "laissait planer sur le pays l'ombre d'une guerre civile".

«Nous jetterons ce gouvernement dans la poubelle de l'histoire»

Lors de cette manifestation électrisante, l'ancien général Yaïr Golan, dirigeant du parti démocrate et figure de proue de l'opposition, a été violemment bousculé par la police mais a réussi à faire entendre son message. Faisant appel à de nouvelles élections pour renverser Netanyahu, il a déclaré : «Nous jetterons ce gouvernement dans la poubelle de l'histoire». Golan a également évoqué sa vision d'un Israël transformé en un état démocratique juste et égalitaire, où chacun, y compris les générations futures, pourra s'épanouir.

Les récents événements soulignent une fracture de plus en plus profonde au sein de la société israélienne, où des voix s'élèvent non seulement contre les actions du gouvernement, mais aussi pour un retour à des valeurs démocratiques fondamentales. Alors que la tension monte, beaucoup craignent une escalade qui pourrait déboucher sur de nouvelles violences, jetant une ombre sur l'horizon politique israélien.