
Iran : Khamenei promet une "riposte ferme" face aux menaces américaines
2025-03-31
Auteur: Sophie
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a lancé un avertissement sans équivoque lundi, promettant une "riposte ferme" si l'Iran venait à être attaqué, en réponse aux menaces du président américain Donald Trump concernant des bombardements en cas d'échec des négociations sur le nucléaire.
Lors d'un discours à Téhéran célébrant la fin du Ramadan, Khamenei a déclaré : "Ils menacent de faire des dégâts (...), si cela arrive, il y aura assurément une riposte ferme". Bien qu'il n'ait pas nommé Trump directement, ses propos semblaient adresser les préoccupations et les menaces exprimées par l'administration américaine.
Dans une récente interview à NBC, Trump a insisté sur le fait qu'il y aurait "des bombardements" en Iran si aucun accord sur le nucléaire n'était signé. Les tensions entre les deux nations n'ont cessé d'augmenter depuis le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire de 2015, un mouvement unilatéral qui a mené à des sanctions économiques sévères contre l'Iran.
En réaction, Téhéran a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains en Iran, pour exprimer son mécontentement face à ces menaces. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a qualifié les remarques de Trump d'"affront choquant à la paix et à la sécurité internationales".
Le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la révolution, a également souligné la présence militaire des États-Unis dans la région, affirmant que les États-Unis maintiennent au moins 10 bases et 50 000 soldats autour de l'Iran.
En parallèle, Khamenei a averti que ceux qui menacent l'Iran devraient être prudents, utilisant l'image d'une "pièce en verre" pour illustrer la fragilité de ceux qui lancent des menaces depuis une position vulnérable.
Le Qatar, qui est situé près de l'Iran, abrite la plus grande base militaire des États-Unis au Moyen-Orient, ce qui souligne la complexité géopolitique de la région. Les allégations occidentales selon lesquelles l'Iran chercherait à développer une arme nucléaire persistent, malgré les affirmations de Téhéran selon lesquelles son programme nucléaire est uniquement à des fins civiles.
L'accord de 2015 visant à limiter les activités nucléaires iraniennes a été annulé par Trump en 2018, entraînant une escalade des tensions. Toutefois, après son retour au pouvoir en janvier, Trump aurait exprimé sa volonté d'ouvrir un dialogue avec l'Iran, une démarche qui a été promptement confirmée par le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Bien que les deux nations n'aient plus de relations diplomatiques depuis 1980, des échanges indirects se poursuivent, souvent facilités par des pays tiers comme Oman. Alors que Téhéran continue d'insister sur le fait qu'il n'acceptera pas de négociations sous la menace, une forme de dialogue pourrait être envisagée dans des circonstances moins tendues.