Investiture de Donald Trump : "Les États-Unis vont jouer perdants" en sortant à nouveau de l'accord de Paris, avertit Laurence Tubiana
2025-01-21
Auteur: Julie
Le président américain, Donald Trump, a signé lundi, dès sa prise de fonction, un décret prévoyant, une nouvelle fois, la sortie de l'accord de Paris sur le climat. Laurence Tubiana, économiste, diplomate et architecte de cet accord, invitée de franceinfo, a déclaré que "les États-Unis vont jouer perdants" car il n'y aura pas de "fuite" d'autres pays, ni de renoncement des grandes entreprises qui estiment que "revenir en arrière n'est pas une option".
Le premier départ des États-Unis de l'accord de Paris en 2017 n'a provoqué aucun départ à l'international. "Tous les autres pays ont continué, même si cela a été fait trop lentement, mais l'accord de Paris a continué à s'appliquer", a souligné Tubiana. Elle se dit "optimiste" sur le fait qu'il n'y aura pas de fuite généralisée cette fois-ci. Selon elle, "il y a ceux qui pensent à l'avenir et ceux qui essaient de regarder vers le XIXe siècle et les fossiles".
Elle affirme également que la réalité est que "cette transition, qui est une révolution technologique, a déjà commencé". De nombreuses entreprises ont investi dans cette transition, et des progrès significatifs ont été faits dans des domaines comme les véhicules électriques, les batteries et les énergies renouvelables. Laurence Tubiana, présente au Forum de Davos, a observé que toutes les grandes compagnies affirment : 'Nous allons continuer parce que nous avons déjà fait le choix'." Ainsi, selon elle, revenir en arrière n'est définitivement pas une option.
Concernant les engagements de la Chine, Tubiana se montre également optimiste. "Nous allons voir ce que le président Xi Jinping va décider, mais je note dans les investissements de nouveaux plans chinois des indications qui montrent que cela pourrait continuer", a-t-elle ajouté.
Alors que la communauté internationale est de plus en plus consciente des enjeux liés au changement climatique, la position de Trump soulève des inquiétudes quant à l’engagement des États-Unis dans ce combat global. De nombreux experts estiment que l'absence des États-Unis pourrait fragiliser les efforts mondiaux. En revanche, la dynamique vers des technologies durables est en croissance, avec des politiques de transition qui prennent de l’ampleur dans plusieurs pays, renforçant l'idée que l'ère des énergies fossiles touche peut-être à sa fin.