Un nouvel outil controversé. L'Assurance maladie a débuté les tests de son logiciel Arpège en Loire-Atlantique, mais ceux-ci se sont accompagnés de nombreux problèmes techniques. Des milliers d'assurés sociaux se retrouvent ainsi privés d'indemnités vitales pendant des périodes prolongées. "Plus de 10 000 assurés sont plongés dans une détresse financière insupportable", a dénoncé le député de Vendée, Pierre Henriet, évoquant des paiements d'indemnités qui ne parviennent qu'au compte-goutte.

Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a promis que ces retards seraient résorbés "dans les prochaines semaines". Pour ce faire, il a mobilisé 35 téléconseillers supplémentaires et promet qu'ils seront bientôt rejoints par 55 experts en gestion cible. "D'ici quelques semaines, tout le retard inacceptable sera traité", a-t-il assuré lors d'une session de questions au gouvernement, ce mercredi 19 mars.

D’après le ministre, 85 % des dossiers d'indemnités journalières en Loire-Atlantique et en Vendée sont désormais traités automatiquement, avec un délai moyen de six jours. Cependant, il reste encore des cas difficiles, surtout concernant les accidents du travail et les maladies professionnelles, qui nécessitent un examen manuel, représentant encore 15 % des demandes.

Face à ces retards préoccupants, l'Assurance maladie a décidé de décaler le déploiement national du logiciel Arpège à 2026, alors qu'il était initialement prévu pour 2025. Cette décision fait craindre une aggravation des troubles pour les assurés sociaux, déjà en difficulté. Les conséquences de ce retard posent la question de la fiabilité des nouveaux outils déployés par l'Assurance maladie. Des experts mettent en garde sur la nécessité de prioriser l’efficacité au profit des patients, au lieu de se précipiter vers des solutions technologiques encore instables.