«Achetez une Tesla, soutenez le fascisme !». Cette phrase choc a résonné à Grünheide, près de Berlin, où des activistes ont dévoilé le salut nazi d’Elon Musk sur la façade de l’usine Tesla, le 23 janvier dernier. Ce geste provocateur fait écho à une déclaration controversée du milliardaire lors de l’investiture de Donald Trump, qu’il avait saluée de manière exubérante. Cette action symbolique a été orchestrée par le collectif «Centre pour la beauté politique» (ZPS), dont le responsable, Philipp Ruch, a expliqué : «Nous voulons organiser la destruction d’Elon Musk de façon artistique».

Sur les réseaux sociaux, y compris sur X, propriété de Musk lui-même, le groupe a partagé des images de la projection nocturne qui a duré environ une heure. En plus du salut nazi, les activistes ont également projeté des images d’Alice Weidel, figure de l’extrême droite allemande et candidate à la chancellerie, soulignant les liens entre Musk et des attitudes politiques controversées.

«Nous dénonçons le soutien qu'Elon Musk apporte à des figures politiques qui promeuvent des idéologies dangereuses», a ajouté le ZPS. Selon des sources locales, l'événement a été signalé aux autorités, et une enquête a été ouverte pour déterminer si ces projections enfreignaient les lois concernant l'utilisation de symboles prohibés. Les autorités semblent avoir reconnu la gravité des messages véhiculés et ont pris la situation au sérieux.

Dans un contexte où les tensions politiques en Allemagne sont de plus en plus vives, notamment avec la montée des partis d'extrême droite, cet acte militant pose la question de la responsabilité des grandes entreprises et de leurs dirigeants face à des idéologies radicales. L’affaire pourrait également avoir des répercussions sur l'image de Tesla en Europe, un marché clé pour la marque, où la sensibilité historique autour du nazisme demeure extrêmement forte.

Espérons que cette action incitera une réflexion plus profonde sur le rôle des leaders d’opinion dans la société actuelle.