Le gouvernement britannique a condamné fermement l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, qualifiant cette pratique d’illégale au regard du droit international. David Lammy, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré lors d'une session au Parlement : « Je condamne catégoriquement le développement de ces colonies qui n'assurent ni la sécurité d'Israël ni celle des Palestiniens. » Il a également exprimé sa préoccupation concernant les appels à annexer la Cisjordanie, avertissant que cela ne ferait qu'engendrer plus de violence et compromettre les chances d'un État palestinien viable.

M. Lammy a dénoncé la « culture de l'impunité » qui prévaut dans la région et a fait savoir qu'il avait été clair avec ses homologues israéliens sur l'urgence d'une cessation immédiate de l'expansion coloniale. Interrogé sur la possibilité d'imposer des sanctions ou d’interdire les échanges commerciaux avec des produits issus des colonies, il a rappelé que des sanctions avaient été annoncées en octobre, tout en laissant entendre que d'autres mesures pourraient être envisagées à l'avenir.

Les responsables israéliens, dont le ministre de la Défense Israel Katz et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont récemment renforcé leur opposition à toute forme de contrôle palestinien en Cisjordanie. Lors de leur visite, ils ont déclaré que la sécurité des colons serait leur priorité et ont nié la légitimité des constructions palestiniennes qu'ils qualifient d'illégales. Smotrich a également évoqué une année 2024 « record » en matière de démolitions de constructions considérées comme abusives.

La situation dans la région se complique toujours davantage, avec l'escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah au Liban. L'armée israélienne a récemment confirmé avoir tué Hassan Bdair, un responsable du Hezbollah, qu'elle accusait de planifier des attaques imminentes contre des cibles israéliennes. Cette action a été accompagnée d'attaques aériennes sur des zones stratégiques à Beyrouth, provoquant des réactions en chaîne au sein de la communauté politique libanaise. Ibrahim Al-Moussaoui, un député du Hezbollah, a qualifié cette frappe d'« agression très grave » et a appelé à des mesures pour protéger la sécurité des Libanais.

La situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer. L’UNICEF a rapporté que 322 enfants ont été tués en seulement dix jours à la suite d'une nouvelle offensive israélienne, augmentant le tollé international face à cette escalade de violence. Au total, depuis le début des conflits, plus de 50 000 personnes ont péri, dont une part tragiquement élevée d’enfants, ce qui soulève des inquiétudes croissantes quant à la protection des populations civiles dans les zones de conflit.

Ces événements montrent bien que la région est à un point de basculement, où la diplomatie et le dialogue pourraient se révéler d'une importance cruciale pour éviter une nouvelle catastrophe humanitaire.