Le pays est en pleine révolte. Une carte interactive montre des points rouges s'étendant sur les 50 États américains, surtout concentrés sur les côtes. Près de 1 200 manifestations ont eu lieu le 5 avril, organisées par des collectifs de défense des droits civiques, des syndicats, des associations LGBT et des groupes comme Indivisible et MoveOn.

Le nombre exact de participants reste difficile à évaluer, bien que des images puissantes émanent de grandes villes telles qu'Atlanta, Chicago, Boston, New York et Washington. Un message retentissant a été envoyé à la Maison Blanche, au Congrès et aux médias : une partie significative des Américains, désillusionnée par la victoire de Donald Trump en novembre, puis horrifiée par ses actions depuis le 20 janvier, veut être entendue. Pendant ce temps, Donald Trump, non affecté par cette vague de mécontentement, remportait un match de golf en Floride, ce qui souligne son indifférence face à la colère populaire.

L'éventail des slogans, des revendications et des cris de colère lors des manifestations était remarquable. Le thème central de cette journée était : « Hands off ! » ou « Bas les pattes ! ». Les manifestants s'étaient réunis pour défendre la démocratie, l'environnement, les droits des vétérans, des minorités, les rangers des parcs nationaux, le soutien à l'Ukraine, l'État de droit et les juges, l'accès à l'assurance maladie, la protection des immigrants injustement arrêtés et expulsés, ainsi que l'éducation publique, les librairies et les musées. Ces préoccupations illustrent la profondeur des injustices causées par la politique de Trump. Une pancarte affichait : « Mon indignation ne peut pas tenir sur cette pancarte ! », résumant à la perfection le ressenti général parmi les manifestants.

Alors que le climat politique continue de se polariser aux États-Unis, ces manifestations s'inscrivent dans un contexte plus large de résistance citoyenne. Des actions similaires sont prévues pour les mois à venir, alors que la population cherche à faire entendre sa voix et à défendre des valeurs qui leurs semblent menacées. Qui sait, ces mouvements pourraient bien être le prélude à un changement radical avant les prochaines élections.