Guerres au Proche-Orient : Des frappes israéliennes au Yémen font six morts selon les rebelles houthistes
2024-12-27
Auteur: Julie
Les tensions continuent de s'intensifier au Proche-Orient, avec des frappes aériennes israéliennes qui ont coûté la vie à six personnes au Yémen, selon un média proche des rebelles houthistes. La porte-parole du secrétaire général des Nations Unies a exprimé son indignation face à cette escalade, précisant que ces frappes ont touché l'aéroport international de Sanaa, des ports de la mer Rouge et des infrastructures essentielles, notamment des centrales électriques, un acte jugé particulièrement alarmant compte tenu de la situation humanitaire déjà critique dans la région.
Les attaques israéliennes, qui surviennent après une année de tensions croissantes avec les Houthistes, visent des combattants que le pays accuse d'être au cœur d'un « axe terroriste iranien ». Les médias houthistes rapportent que trois personnes sont mortes et seize autres ont été blessées dans les bombardements sur l'aéroport de Sanaa, tandis qu'un autre rapport indique qu'un homme a été tué et trois autres sont portés disparus à la suite d'une frappe sur le port pétrolier de Ras Issa.
La guerre civile qui ravage le Yémen depuis 2014 a déjà créé une catastrophe humanitaire de grande envergure. Selon l'ONU, près de 24 millions de personnes, soit quatre-vingt-dix pour cent de la population, ont besoin d'une assistance humanitaire, et plus de 14 millions d'entre elles souffrent de famine.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui était présent à l'aéroport de Sanaa lors des frappes, a décrit la scène dans un message poignant : « Alors que nous étions sur le point d'embarquer, l'aéroport a été bombardé. Un membre de notre équipe a été blessé et au moins deux personnes ont perdu la vie. » Son déplacement au Yémen visait également à évaluer la situation sanitaire désastreuse dans le pays tout en demandant la libération de 17 membres de l'ONU détenus par les rebelles depuis plus d'un an.
En écho à ces événements tragiques, le mouvement islamiste palestinien Hamas a vivement condamné les frappes israéliennes, les qualifiant « d'agression brutale visant des sites civils » au Yémen, affirmant que cela fait partie de l'oppression plus large subie par le peuple palestinien et les autres peuples de la région. À l'international, l'Iran a également condamné ces attaques, les considérant comme une violation grave de la sécurité internationale.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a pour sa part justifié ces frappes comme une réponse nécessaire contre les menaces perçues des Houthistes, promettant de « poursuivre jusqu'à ce que le travail soit achevé ». Ce cycle de violence rappelle douloureusement la fragilité de la paix au Proche-Orient et les défis colossal auxquels font face les populations civiles.