Guerre Israël-Hamas : Les atteintes à la santé des Gazaouis battent tous les records d'impunité
2025-01-02
Auteur: Sophie
Cette déclaration alarmante intervient après un raid israélien dévastateur sur l'hôpital Kamal Adwan à Gaza, qui a également conduit à l'arrestation de son directeur, le Dr Hossam Abou Safiya. Deux rapporteures spéciales de l'ONU ont dénoncé une situation désastreuse, affirmant que les violations du droit à la santé des Palestiniens atteignent des « sommets d’impunité ».
Francesca Albanese, rapporteuse sur la situation dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967, et Tlaleng Mofokeng, rapporteuse sur le droit à la santé physique et mentale, ont appelé à« mettre fin au mépris flagrant » envers le droit à la santé à Gaza. Leur appel fait suite à l'attaque brutale de la semaine dernière sur l'hôpital Kamal Adwan, qui a été le dernier des 22 hôpitaux détruits dans la région.
Les deux expertes se disent « horrifiées et préoccupées » par les informations en provenance de Gaza, et soulignent le sort tragique du Dr Hossam Abou Safiya, un médecin devenu la cible des forces d'occupation pour avoir défié les ordres d'évacuation. Tragiquement, son fils a été tué sous ses yeux lors des affrontements, une réalité déchirante pour de nombreuses familles palestiniennes touchées par la violence.
« Cette constante destruction des infrastructures de santé s'inscrit dans une stratégie israélienne visant à détruire systématiquement la capacité de Gaza à garantir le droit à la santé de sa population », affirment-elles.
En outre, les chiffres sont accablants : plus d'un millier de soignants ont été tués à Gaza depuis le début des hostilités. Ce bilan tragique met en lumière la situation précaire dans laquelle se trouvent les professionnels de la santé qui tentent de sauver des vies dans un environnement hostile.
L'armée israélienne, quant à elle, justifie ses raids en affirmant que l'hôpital Kamal Adwan servait de centre opérationnel pour les combattants du Hamas, illustrant ainsi la complexité et la tension de cette crise humanitaire. Ce cycle de violence ne fait qu'aggraver les souffrances des civils, ajoutant une pression insupportable sur un système de santé déjà au bord de l'effondrement.