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Guerre en Ukraine : Zelesnky annonce que la paix est à portée de main

2024-09-24

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine atteint de nouveaux sommets jamais égalés. Un rapport d'un think tank britannique, publié en mai 2023, révèle que les Ukrainiens perdent environ 10 000 drones chaque mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. Pour mettre cela en perspective, l'armée française dispose de seulement 3 000 drones dans ses arsenaux.

Les Ukrainiens et les Russes préfèrent utiliser des UAV (drones civils) peu coûteux et en grande quantité. Ces appareils sont principalement utilisés pour observer le champ de bataille et guider les troupes ou les tirs d'artillerie. Certains drones sont même modifiés pour transporter de petites charges explosives, larguées sur des cibles comme des tranchées ou des chars.

Les drones-kamikazes, bien que moins nombreux, jouent aussi un rôle crucial dans ce conflit. Équipés d'une charge explosive, ces appareils sont lâchés sans objectif défini au préalable, créant ainsi une incertitude pour les forces ennemies. La Russie fait usage de drones locaux comme les Lancet-3, ainsi que de modèles iraniens tels que les Shahed-136. Face à une flotte de guerre inférieure, l’Ukraine utilise également des drones maritimes innovants, comme des kayaks télécommandés chargés d'explosifs.

Pour garantir une lutte continue, Ukrainiens et Russes ont investi dans la production et l'achat de drones. L'industrie ukrainienne, initialement naissante au début de la guerre du Donbass il y a dix ans, a pris de l'ampleur. Récemment, le ministre de la transformation numérique a annoncé le développement d'un drone ukrainien, Peroun, inspiré du modèle russe Lancet.

Cependant, la Russie peine sous l'effet des sanctions occidentales limitant ses approvisionnements en composants électroniques. Malgré cela, des sources de renseignement affirment que Moscou a commencé la construction d'une usine en Alabouga pour produire des drones-kamikazes de conception iranienne.

Sur le front des missiles, la situation demeure incertaine. Selon des informations, l'armée russe avait initialement 2 300 missiles balistiques ou de croisière. En début d'année, ils en auraient encore eu 900. En outre, la Russie aurait acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord, augmentant ainsi ses capacités d'attaque. Des rapports indiquent que 400 missiles iraniens de type Fateh-110 auraient été livrés depuis janvier 2024.

En ce qui concerne l'assistance internationale, l'Ukraine a récemment reçu ses premiers chasseurs F-16, longtemps demandés par Kiev. Ces avions modernes sont censés augmenter la sécurité des soldats ukrainiens. Cependant, un incident a eu lieu avec un de ces chasseurs qui s'est écrasé lors d'une interception de missiles russes, illustrant les défis auxquels l'Ukraine fait face.

À l'horizon 2028, un nombre conséquent de chasseurs F-16 a été promis par divers alliés. Toutefois, la dynamique du soutien occidental montre des signes de ralentissement, les nouvelles aides étant en baisse comparativement à l'an dernier, notamment en raison de difficultés politiques aux États-Unis et en Europe.

En parallèle, les relations entre l'Ukraine et la Pologne sont devenues tendues, en grande partie à cause des céréales ukrainiennes entrant sur le marché polonais à des prix inférieurs à ceux pratiqués par les agriculteurs locaux. Cela a conduit plusieurs pays, dont la Pologne, à restreindre ces importations pour protéger leurs agriculteurs, malgré les solutions proposées par l'UE pour un transit sans droits de douane.

Volodymyr Zelensky a récemment souligné que ces tensions témoignent de l'érosion de la solidarité envers l'Ukraine et a appel é à des pourparlers avec la Pologne, évoquant comment seules les forces de Moscou pourraient se réjouir de ces situations conflictuelles. Le président ukrainien met en garde contre les dangers d'un affaiblissement des alliances à ce moment critique de l'histoire de l'Europe.