Monde

Guerre en Ukraine : le piège se referme sur les habitants des territoires occupés par la Russie

2025-03-18

Auteur: Marie

Quelle est la réalité quotidienne des Ukrainiens vivant dans les territoires sous occupation russe ? Trois ans après le début de l'invasion, le 24 février 2022, ces régions, représentant environ 20 % du pays, sont devenues de véritables zones d'ombre. La communication est périlleuse et difficile, et les récits des habitants se font de plus en plus rares. Les maires en exil et les familles qui ont réussi à fuir décrivent une existence marquée par la terreur, où tout ce qui est ukrainien est systématiquement détruit pour être remplacé par une culture russe imposée.

Alors que les négociations entre les États-Unis et la Russie doivent reprendre, visant un cessez-le-feu, des millions d'Ukrainiens vivent encore dans ces territoires dangereux, notamment dans les régions de Zaporijia, Kherson, Donetsk et Louhansk. Bien que la Russie ait déclaré leur annexion en septembre 2022, elle ne contrôle que 70 % de leur superficie totale, sans mentionner la Crimée, annexée en 2014. Dans ce contexte de tension, les autorités ukrainiennes et diverses organisations tentent de maintenir le lien avec les habitants de ces zones occupées. "Nous tentons de rassembler des informations pour comprendre la situation là-bas", explique Piotr Andriouchtchenko, ancien adjoint au maire de Marioupol.

L'obtention d'informations n'est pas seulement difficile, elle est également risquée : Andriouchtchenko a reçu des menaces, car les autorités russes souhaitent éviter que la situation sur le terrain ne soit relayée. La lutte pour l'indépendance ukrainienne ne semble pas près de s'achever, et le sort des habitants dans ces régions reste plus incertain que jamais. En plus, des témoignages font état d’un contrôle de plus en plus strict de la vie quotidienne par les autorités russes, rendant la vie insupportable pour beaucoup. Les Ukrainiens dans ces zones doivent gérer non seulement la peur constante de répression, mais aussi la dislocation de leur culture et identité.