La menace russe en Europe est bien réelle, a déclaré le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une visite à Singapour. En réponse aux propos de Steve Witkoff, ancien émissaire de Donald Trump, qui a minimisé l'agressivité russe, Barrot a rappelé que la Russie consacre 10 % de son PIB à ses dépenses de défense, représentant 40 % de son budget. "L'agressivité de la Russie s'est étendue bien au-delà de l'Ukraine", a-t-il ajouté, mentionnant les campagnes de désinformation qui ont affecté plusieurs pays européens.

''Nous faisons face à des actes de sabotage et d'agression russes, particulièrement dans l'est de l'Europe'', a-t-il affirmé. La situation est d'autant plus critique que la guerre en Ukraine a rapproché les lignes de front des frontières européennes, intensifiant ainsi la nécessité de dissuasion. Barrot a insisté sur le fait que la France œuvre pour la paix et souhaite dissuader toute forme de menace, qu'elle provienne de la Russie ou d'autres sources.

Dans le même contexte, Moscou a demandé à Washington d’ordonner à l'Ukraine de conclure un accord sur la navigation commerciale dans la mer Noire. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a souligné la nécessité de garanties claires pour pouvoir avancer sur ce sujet. La Russie souhaite également retrouver sa place sur le marché mondial des engrais et des céréales, affirmant que les mécanismes de coopération doivent être clairs et vérifiables.

Pendant ce temps, la situation humanitaire reste préoccupante en Ukraine. À Soumy, le bilan du dernier bombardement a atteint 101 blessés, dont 23 enfants. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé son inquiétude concernant la sécurité des civils dans les zones touchées par les attaques russes.

Dans un moment de solidarité internationale, Emmanuel Macron rencontrera Zelensky pour discuter du renforcement du soutien militaire et financier à l'Ukraine, alors que se prépare un sommet sur la sécurité à Paris. Cette réunion rassemblera des pays de l'UE et de l'OTAN pour établir des garanties de sécurité pour l'Ukraine face à l'élargissement des hostilités russes.

Les récentes discussions entre les États-Unis et la Russie sont en cours d'analyse selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Aucun document ne sera publié à l'issue de ces pourparlers, mais la volonté de poursuivre le dialogue est présente. Ces échanges sont cruciaux dans le climat de tension actuel, et la communauté internationale suit de près l'évolution de la situation.