Monde

Guerre au Proche-Orient : le Liban en crise lors de l'Assemblée générale de l'ONU

2024-09-24

La situation tragique au Liban ne cesse d'empirer. Plus de 500 victimes, dont 50 enfants, sont le résultat des frappes israéliennes ciblant le Hezbollah dans le sud et l'est du pays. Ces événements tragiques devraient peupler les débats de l'Assemblée générale de l'ONU, qui aura lieu à New York à partir du mardi 24 septembre. Plus de 130 chefs d'État et de gouvernement s'exprimeront devant cette tribune internationale jusqu'au lundi suivant, avec les crises en Ukraine et au Soudan également à l'ordre du jour.

Une situation incontrôlable au Liban

Les craintes grandissent que le Liban ne devienne "un autre Gaza", une indication inquiétante de l'escalade des violences. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré être "très sérieusement inquiet" face à cette possibilité, ajoutant que le monde est en danger d'entrer dans une troisième guerre mondiale. Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a également mis en garde contre la menace d'une "guerre totale" dans la région. À l'échelle internationale, des appels à des réunions d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU ont été lancés, notamment par la France et l'Égypte, soulignant le risque croissant d'un conflit régional généralisé.

Les discours à l'ONU seront cruciaux. Quelles seront les positions exprimées par des leaders tels que Massoud Pezeshkian, le nouvel président iranien, et Joe Biden, le président américain ? Si Biden évoque une volonté de désescalade, il devra naviguer avec prudence, car le renforcement de l'armée israélienne, par une éventuelle livraison d'armes, pose un dilemme en période électorale.

Une voix française affaiblie

Emmanuel Macron tentera d'apporter une perspective unique à ces débats. Bien que la France ait un gouvernement en place, celui-ci demeure fragile, et Macron arrive à New York sous une pression politique renforcée. Historique interlocuteur des pays arabes, la France voit son influence s'éroder, en particulier au Proche-Orient, alors que ses positions en Afrique et au Sahel sont de plus en plus contestées.

Conscient de ce déclin, Macron souhaite regagner du terrain diplomatique. Malgré les crises internes, il multiplie les rencontres afin d'établir des relations nouvelles dans un monde en perpétuel changement. Récemment, il a proposé un "chemin diplomatique" pour aider le Liban, et a exprimé le besoin urgent de "repenser notre rapport à la Russie". Son intervention à l'ONU représente une opportunité majeure pour redéfinir le rôle de la France sur la scène internationale.

La question demeure : Macron réussira-t-il à redonner à la France son poids diplomatique, alors que la situation au Liban et au Proche-Orient s'aggrave et menace d'impliquer les grandes puissances dans un conflit dévastateur ? Restez connectés pour suivre l'évolution des événements.