Le Hezbollah libanais, un mouvement islamiste chiite, a annoncé le 22 septembre 2023 une intensification de ses opérations contre Israël, en réponse à la guerre en cours à Gaza. Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, a déclaré lors des funérailles d'un haut responsable militaire tué par une frappe israélienne : "Nous entrons dans une nouvelle phase. Les menaces ne nous arrêteront pas. Nous sommes prêts à tous les scénarios militaires."

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes alors que des échanges de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne se multiplient. Benyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, a affirmé que l'armée a infligé au Hezbollah "une série de coups" qu'il n'aurait pas pu imaginer. "Si le Hezbollah n'a pas compris le message, il le comprendra bientôt," a-t-il ajouté, faisant écho à la volonté d'Israël de maintenir sa sécurité face à la menace des groupes armés au Liban.

Simultanément, la communauté internationale exprime de vives inquiétudes quant à l'escalade de la violence. L'Union Européenne, par la voix de Josep Borrell, a appelé à un cessez-le-feu "urgent", réclamant une intervention immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire dans la région. Les États-Unis, à travers la Maison Blanche, partagent ces préoccupations, avertissant que toute escalade militaire n'est pas dans l'intérêt d'Israël.

Dans un communiqué, le Hamas a salué le courage du Hezbollah, exprimant son soutien à l'armée libanaise dans sa lutte contre ce qu'il qualifie de "machine de guerre sioniste". Alors que les combats se poursuivent, l'ONU a mis en garde contre une "catastrophe imminente" au Liban, craignant que la situation n'évolue vers un conflit similaire à celui de Gaza.

D'autre part, des tensions se sont intensifiées entre Israël et les médias, notamment avec la chaîne qatarie Al Jazeera. Au cours des derniers jours, l'armée israélienne a effectué une descente dans les bureaux d'Al Jazeera à Ramallah, en Cisjordanie occupée, qualifiant ses activités d'incitation à la violence. Cette opération a été condamnée par la chaîne comme un acte "criminel".

Sur le terrain, les frappes israéliennes ont visé des infrastructures supposées du Hezbollah au Liban, intensifiant ainsi les inquiétudes régional et mondial. Les blessés se comptent par milliers des deux côtés, et la situation humanitaire se détériore rapidement. Alors que la lutte armée se poursuit, le besoin urgent de dialogue est plus fort que jamais.