Nation

Gouvernement Barnier : "Un affront sans précédent aux électeurs", déplore Laurent Jacobelli

2024-09-23

"Un affront sans précédent aux électeurs français", a déclaré Laurent Jacobelli, député de Moselle et porte-parole du Rassemblement National (RN), lors de son intervention sur France Bleu Lorraine Nord, le 23 septembre. Selon lui, le nouveau gouvernement de Barnier n'a "aucun avenir" et ne représente qu'un "intérim".

Jacobelli a exprimé son indignation face au comportement du président et du Premier ministre, qui agissent comme si les Français n'avaient pas voté en masse aux législatives. Il a ajouté : "C'est du réchauffé. Nous avons déjà connu le gouvernement Macron I, puis le II, et maintenant voilà le III !"

Le député met l’accent sur le désespoir croissant des Français, qui, selon une large majorité, souhaitaient dire adieu à la Macronie. Ils se retrouvent maintenant avec un gouvernement qui continue sur les mêmes bases que son prédécesseur, à savoir une coalition entre les centristes et la droite des Républicains, dirigée par Laurent Wauquiez. "Des Républicains remplacent des Républicains, des MoDem remplacent des MoDem, et des Horizons remplacent des Horizons. En somme, rien de nouveau sous le soleil!", a insisté l'élu.

L’avenir du gouvernement est désormais suspendu à l'approche du discours de politique générale du Premier ministre et du budget à venir. Jacobelli a averti que le RN sera "très vigilant" lors de ces étapes cruciales, en soulignant que si le budget privilégie le financement des éoliennes au détriment des intérêts français, ou s'il réduit le budget destiné aux Français au profit de l'Union européenne, le RN ne soutiendra pas ces mesures. Il a affirmé : "Si le budget nuit au pouvoir d'achat, nous dirons non; s'il nuit à la sécurité ou s'il engendre davantage d'immigration, nous dirons aussi non. Si cela continue dans la folie fiscale, ce sera également un non."

Malgré ces critiques, Jacobelli a assuré que les députés du RN agiront de manière "responsable" et ne souhaitent pas déstabiliser les institutions, ni ajouter du chaos à une situation déjà complexe. Il a mis en lumière un élan de responsabilité, en affirmant : "Si aucune ligne rouge n'est enfreinte, très bien. Cependant, s'ils franchissent des limites, nous n'hésiterons pas à recourir à la censure."

En réalité, Jacobelli pense que ce gouvernement n'est voué à aucun avenir durable et se demande si cet intérim durera quelques semaines ou quelques mois. "Nous ne le savons pas, mais clairement, cela ne peut pas fonctionner. J'espère que cette phase de transition sera la plus brève possible et je plaide pour des élections législatives anticipées afin de donner une véritable majorité à notre pays", a-t-il déclaré, confirmant que le RN est même prêt à voter pour une motion de censure, même si elle émane de la gauche. "Ce n'est pas un accord entre partis, mais simplement une façon de dire non à l'équipe actuelle."

Les temps sont incertains, et la tension politique ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que le nouveau gouvernement s'installe. Les citoyens français aspirent visiblement à un changement significatif avant qu'il ne soit trop tard.