Ce jeudi matin, la Bourse de Paris a connu une forte flambée, propulsée par de nouvelles mesures de relance en Chine, suite à un plan dévoilé plus tôt dans la semaine pour dynamiser la croissance de la deuxième puissance économique mondiale.

À 08H15, l'indice phare CAC 40 affichait une hausse impressionnante de 1,85%, atteignant 7.702,65 points. La veille, il avait clôturé en légère baisse de 0,50%, à 7.565,62 points, mais les perspectives encourageantes venant de Pékin ont redynamisé les investisseurs.

L'analyste John Plassard de Mirabaud a souligné que les marchés sont tirés vers le haut par les "nouvelles mesures de relance potentielles". En effet, la Chine prévoit des actions pour stimuler l'emploi face à un taux de chômage élevé chez les jeunes, comme l'ont rapporté les médias d'État mercredi dernier.

La situation dynamique en Chine a également redressé les marchés asiatiques, comme l'indique Stephen Innes de Spi AM. Les autorités allemandes ont promis de revitaliser le secteur immobilier en difficulté, en réponse aux inquiétudes croissantes de la population, selon l'agence d'État Chine nouvelle.

Cette annonce fait suite à des mesures initiales de Pékin au début de la semaine, visant à soutenir la croissance économique, telles que des baisses de taux d'intérêt, une injection de liquidités et la facilitation des prêts immobiliers.

Cependant, le malaise économique en Chine demeure un sujet de préoccupation pour les marchés, en raison d'une croissance stagnante, d'une crise du secteur immobilier et d'une consommation en baisse. La reprise tant attendue après la pandémie de Covid-19 a été moins robuste que prévu.

Le secteur du luxe brille intensément : "Paris a ouvert la voie avec un incroyable rallye pour les valeurs du luxe grâce aux nouvelles provenant de Chine", note l'analyste Neil Wilson de Finalto, ajoutant que ce secteur est particulièrement sensible à la consommation chinoise. Les actions de LVMH ont bondi de 7,13%, atteignant 661,50 euros, tandis qu'Hermès a grimpé de 6,10% à 2.156 euros. Kering a enregistré une hausse impressionnante de 7,45%, atteignant 246 euros. Christian Dior s'est également distingué avec une progression de 6,35%, à 620 euros.

En revanche, Ubisoft traverse une tempête : l'éditeur français de jeux vidéo a chuté de 19,07% suite à l'annonce du report de la sortie du prochain "Assassin's Creed". Cette décision a été exacerbée par le succès moins prononcé qu'anticipé du jeu "Star Wars Outlaws", incitant Ubisoft à revoir ses prévisions financières à la baisse. La société table désormais sur des "réservations nettes" s'élevant entre 350 et 370 millions d'euros pour le deuxième trimestre, contre une estimation initiale de 500 millions d'euros.

Cette chute fait d'Ubisoft le plus grand perdant du SBF120 lors de cette séance, témoignant de la volatilité du marché. Depuis le début de l'année, l'entreprise a vu sa valeur plonger de plus de 60%. La Bourse de Paris continuera-t-elle à surfer sur cet élan, ou la tempête se resserrera-t-elle autour d'Ubisoft ? Les jours à venir seront cruciaux pour définir la tendance.