Affaires

Gifi : Le plan de sauvetage dévoilé, banques et État unissent leurs forces !

2025-01-17

Auteur: Louis

L’enseigne Gifi, bien connue pour ses produits à bas prix, reprend du poil de la bête grâce à un soutien financier impressionnant de la part des banques et de l'État. Malgré les rumeurs de vente imminente, l’entreprise, fondée en 1981 à Villeneuve-sur-Lot par Philippe Ginestet, a réussi à échapper à une procédure collective grâce à un plan de sauvetage ambitieux.

Un investissement massif

Philippe Ginestet, le fondateur de Gifi, s’engage à réinjecter 150 millions d'euros dans son entreprise, tout en apportant des garanties considérables basées sur son patrimoine personnel. Cette initiative permettra d'effacer ou de convertir 380 millions d'euros de dettes en actionnariat. Ainsi, Gifi verra les banques devenir actionnaires à hauteur de 40 %, tandis que Ginestet conservera 60 % des actions à travers son groupe, le Groupe Philippe Ginestet (GPG).

Le soutien indispensable de l'État

De son côté, l'État, via le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), va injecter 50 millions d'euros en vue d'assurer la pérennité de Gifi, un acteur économique crucial qui emploie 6 500 personnes. Cette intervention de l’État constitue un coup de pouce essentiel qui devrait aider l'enseigne à retrouver sa place de leader sur le marché des produits à prix réduits.

Changements à la tête de l'entreprise

L'un des volets du plan implique des changements significatifs au niveau de la direction. Philippe Ginestet, bien que restant président du conseil de surveillance, doit désormais se retirer de la gestion opérationnelle. Ce changement est sans aucun doute un défi pour ce dirigeant passionné et autodidacte. La rumeur veut même que Philippe de Castelnau, ancien directeur des finances, prenne les rênes du nouveau directoire, bien que cela reste à confirmer.

Un avenir incertain et des suppressions d'emplois

Malheureusement, cette restructuration ne sera pas sans conséquences pour le personnel. En effet, 110 postes ont déjà été supprimés dans l'année, et un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pourrait être mis en place, ce qui laisse présager d'autres suppressions. Les employés redoutent que ces mesures soient indispensables pour assurer la rentabilité de l'entreprise au bénéfice des nouveaux actionnaires.

Quelle couverture pour les employés ?

Le moral au sein des équipes est à la baisse, et nombreux sont ceux qui craignent que la situation de Gifi soit fragile. Alors que les efforts pour maintenir l'ancrage local se poursuivent, il est impératif que la direction mette en place des stratégies pour assurer non seulement la survie de Gifi, mais aussi celle de ses employés. La mise en œuvre d’un plan stratégique sur trois ans visant à revitaliser l'entreprise pourrait se révéler décisive. Gifi a-t-il les moyens de relever ce défi dans un marché de plus en plus compétitif ? Seul l'avenir le dira, mais une chose est sûre : le chemin sera semé d'embûches.