Gérard Larcher s'exprime sur Joël Guerriau : « Sa place n'est plus au Sénat »
2024-09-25
Auteur: Louis
POLITIQUE - Une rencontre très anticipée se déroule au Palais du Luxembourg.
Le Président du Sénat, Gérard Larcher, a rencontré ce mercredi 25 septembre Joël Guerriau, le sénateur mis en examen pour avoir drogué et tenté d'agresser sexuellement la députée MoDem Sandrine Josso.
Cela fait près d'un an que Joël Guerriau s'est éloigné de la vie politique suite à cette mise en examen, mais il souhaite maintenant revenir au Sénat. Lors d'une interview sur France Inter, Gérard Larcher a été interrogé par une auditrice sur cette rencontre et son intention envers Guerriau.
« Je comprends l’émotion ressentie après cet acte inqualifiable. Je saisis également la détresse de mes collègues sénateurs », a-t-il déclaré. Gérard Larcher a rappelé qu'il avait déjà demandé à Guerriau de démissionner de ses fonctions en novembre 2023, tout en confirmant qu'il avait prévu de lui parler de nouveau.
« Personnellement, je pense que sa place n’est plus au Sénat », a insisté Larcher, affirmant qu'il n'avait pourtant pas le pouvoir de forcer une démission. « Seul le Conseil constitutionnel peut démettre un parlementaire après une décision judiciaire », a-t-il ajouté.
L'ancien ministre du Travail a fait part de ses préoccupations concernant l’enquête, notant qu'aucune mise à jour n'avait été reçue depuis onze mois. « J’ai naturellement écrit à la procureure de la République concernant ce dossier », a-t-il indiqué.
Le but de cette rencontre était de faire le point sur la situation avant le début de la session parlementaire à partir du 1er octobre. Joël Guerriau reste en retrait de ses activités en attendant l’évolution de l’enquête.
Après sa mise en examen en novembre dernier, Guerriau a été suspendu de son groupe politique. Sandrine Josso a déclaré avoir ressenti un malaise après avoir partagé un verre avec Guerriau, avec qui elle n'avait pas de relation intime. Il est à noter que cette affaire de soumission chimique suscite de vives réactions, notamment en raison du procès en cours lié aux viols de Mazan.
Les implications de cette affaire soulèvent des questions fondamentales sur le comportement et l'éthique des responsables politiques en France, alors que la société s'interroge sur la prévention et la réaction face aux violences sexuelles.