Les dîners diplomatiques ont toujours joué un rôle crucial dans la construction des relations internationales, en remontant à l'Antiquité. Des événements comme les dîners d'État organisés à l'Élysée par les présidents français sont souvent marqués par un raffinement gastronomique, mettant en vedette des chefs renommés. Pourtant, l'Histoire a aussi son lot de faux pas mémorables qui ont agité le monde politique. Voici six incidents culinaires qui ont suscité hilarité ou embarras.

George W. Bush vomit sur les genoux du premier ministre japonais

Savoir gérer les situations délicates est essentiel pour un président, mais les imprévus gastriques peuvent survenir à tout moment. En 1992, lors d'un dîner d'État au Japon, George W. Bush fait une entrée remarquée mais malheureuse : alors qu'il est entouré de dignitaires, il vomit sur les genoux de son hôte, le premier ministre Kiichi Miyazawa. Évanoui par la suite, Bush aurait demandé à son médecin de le « faire rouler sous la table ». Cet incident a engendré l'expression japonaise « bushusuru », qui signifie « vomir » en référence à cet événement. Une anecdote qui rappelle à tous que même les chefs d'État sont humains.

Jacques Chirac et la gastronomie britannique : une critique piquante

Jacques Chirac n’a jamais caché son amour pour la gastronomie française. En 2005, lors d'un sommet en Russie, il s'attaque à la cuisine britannique, déclarant que « on ne peut pas faire confiance à des gens qui cuisinent aussi mal », position qui a choqué de nombreux représentants. Plus tard, en 2019, tentant de calmer les esprits après cette vive critique, il s'est permis d'ajouter avec ironie que « la cuisine anglaise, au début, on pense que c’est de la merde, puis on regrette que ce ne soit pas le cas ». Le franc-parler de Chirac a certainement suscité des rires, mais a aussi frôlé un incident diplomatique.

Une salade russe au sommet de l'OTAN : un faux pas tactique?

En juin 2022, au sommet de l'OTAN à Madrid, les dirigeants du monde entier se réunissent pour discuter des tensions croissantes avec la Russie. Ironie du sort, ils se voient servir une « salade russe » en entrée, alors que les discussions portent sur la guerre en Ukraine. Composée de pommes de terre froides, d'œufs durs, de petits pois, de carottes et de mayonnaise, ce choix culinaire a suscité un malaise palpable. Les restaurateurs espagnols ont depuis rebaptisé ce plat en « salade ukrainienne » ou « salade Kiev », pour désamorcer le malaise.

Silvio Berlusconi et la pizza au renne : un éclair humoristique

En 2005, lors d’une visite en Finlande, Silvio Berlusconi fait rire et grincer des dents en affirmant que les Finlandais ne mangent que du « renne fumé ». Cette plaisanterie a inspiré la création de la « pizza Berlusconi », qui, avec sa pâte à base de seigle et garnie de renne, est devenue une spécialité populaire locale. Cet incident montre comment l'humour peut adoucir les critiques, même dans des contextes politiques tendus.

François Hollande face au protocole iranien : un déjeuner raté

Lors de l'accueil du président iranien Hassan Rohani en 2016, François Hollande se retrouve confronté à des différences culturelles majeures. Entre choix de viande halal et l'absence d'alcool, les plans du palais de l'Élysée tombent à l'eau. Les deux parties ne parviennent pas à s'accorder sur un repas commun, soulignant les défis liés à la diplomatie gastronomique. La rencontre est finalement annulée, révélant les tensions persistantes sous le vernis de la politesse.

Lula, le président brésilien, et la cuisine française : un avis mitigé

Lors d'une visite à Paris, le président brésilien Lula a exprimé son mécontentement concernant la cuisine française, la qualifiant de « trop raffinée » pour les palais brésiliens habitués à des saveurs plus robustes. Ce commentaire a suscité des débats sur la perception des cuisines nationales et sur l'évolution des goûts. Alors que la gastronomie française continue d'être admirée, ces incidents rappellent que, même autour d'une table, des conflits culturels peuvent se matérialiser.