Malgré les protestations de nombreuses associations, syndicats et partis de gauche, le gala de l'association 'Israël is Forever' est programmé pour se tenir le mercredi 13 novembre à Paris. Cet événement est présenté comme une 'mobilisation des forces francophones sionistes' en soutien à Israël, organisé parallèlement à un rassemblement pro-israélien dirigé par le Betar, un mouvement de jeunesse juif sioniste radical. La tenue de ces événements coïncide avec un match France-Israël au Stade de France, et a été approuvée par la préfecture de police de Paris.

Pour un prix d'entrée de 260 euros, les participants peuvent rencontrer des 'hautes personnalités israéliennes', notamment le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich. Bien que ce dernier ne devrait pas se rendre à Paris, il est possible qu'il participe virtuellement. Des préoccupations ont été soulevées par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, quant à la présence de Smotrich, une figure controversée de l'extrême droite israélienne.

L'invitation de Smotrich a provoqué des réactions indignées, notamment de la part de députés de La France insoumise (LFI) comme Thomas Portes, qui a interpellé le préfet de police, Laurent Nunez, en raison des antécédents et des opinions pro-colonisation de Smotrich. Ce dernier a souvent été critiqué pour ses déclarations qui mettent en lumière des idéologies extrêmes, y compris sa minimisation de l'existence du peuple palestinien.

Nili Kupfer-Naouri, l'avocate franco-israélienne à l'origine de l'événement, est également dans la ligne de mire des critiques. Fille de Jacques Kupfer, un ancien dirigeant du Likoud en France, elle est ciblée pour ses positions radicales et a même été poursuivie en justice pour 'apologie de crimes de guerre'. Ses récentes déclarations ont suscité une outrage notable, soutenant que les populations civiles à Gaza étaient 'aussi responsables' des récents conflits.

Le gala, qui attise déjà les passions, est accompagné d'appels à une manifestation en opposition à cet événement, prévue pour la même date. Si le préfet a indiqué que les services de police seraient déployés pour protéger le gala, le climat de tension et les préoccupations concernant des troubles à l'ordre public demeurent palpables à l'approche de cet événement très controversé qui pourrait bien polémiquer la scène politique et sociale française.