Frédéric Encel, expert en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po Paris, estime que les récents événements en Syrie pourraient redéfinir les rapports de force au Moyen-Orient. Dans une analyse approfondie, il souligne que la déclaration du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, concernant la chute du régime d'el-Assad, révèle les tensions croissantes entre Israël, l'Iran et le Hezbollah, deux alliés stratégiques qui jouent un rôle majeur dans cette crise.

Le Premier ministre a déclaré que la défaite d'Assad est « une conséquence directe des coups qu'Israël a portés à l'Iran et au Hezbollah, ses principaux soutiens ». Cette affirmation mérite d'être examinée de près. Encel explique que les frappes israéliennes ciblant des installations militaires iraniennes et des convois d'armement destinés au Hezbollah montrent une intensification des efforts israéliens pour neutraliser les menaces qui pèsent sur sa sécurité nationale.

De plus, la chute potentielle d'Assad pourrait affaiblir l'emprise iranienne en Syrie, un pays clé dans ses ambitions régionale. Encel observe que si le régime d'Assad venait à s'effondrer, cela ouvrirait des opportunités pour Israël et ses alliés de redéfinir le paysage géopolitique au Moyen-Orient.

La lutte contre l'Iran et le Hezbollah n'est pas seulement une question de militaires. Cela implique également des dimensions économiques et diplomatiques. Israël doit naviguer dans un environnement international complexe, où l'attitude des grandes puissances, telles que les États-Unis et la Russie, peut influencer l'échec ou le succès de ses stratégies.

En conclusion, selon Encel, la chute d'Assad pourrait bien signaler un tournant décisif dans la lutte de pouvoir dans la région, tout en remettant en question les alliances existantes. Une victoire pour Israël pourrait conduire à des répercussions inévitables sur la stabilité future de la Syrie et la position de l'Iran au Moyen-Orient.