« Nous n'avons jamais vu cela venir. C'est une véritable catastrophe. »

De nombreux clients se retrouvent dans une situation précaire après la fermeture soudaine d'un salon de coiffure qui proposait des abonnements attractifs. Sophie, une résidente de La Couronne âgée de 55 ans, se plaignait de ne pas avoir été coiffée malgré son paiement de 64,90€ le 5 de chaque mois, validé pour un shampoing, une coloration et une retouche des racines. Son conjoint Alexandre avait quant à lui payé un abonnement de 19,90€ pour son shampoing et sa coupe. Ils se sont tous deux retrouvés avec un rendez-vous annulé le 21 décembre.

La situation n’est pas plus rose pour Aurore Delias, 46 ans, fidèle cliente qui s'y rendait régulièrement depuis l'ouverture du salon en 2020. Elle avait un abonnement à 22,80€ par mois pour les mêmes services. Non seulement elle a manqué son rendez-vous du samedi, mais elle a aussi décidé d'annuler ses prochains prélèvements, mettant en péril son budget déjà serré. De plus, certaines clientes bénéficiant de brides de soins hebdomAdaire, dépensaient jusqu'à 85€ par mois sans aucune garantie que leur abonnement soit honoré.

Les employés du salon, qui n'ont eu que 500€ de salaire en novembre pour des salaires qui oscillaient entre 1 300 et 1 900€, étaient également dans l'incertitude. Lors d'une réunion le 18 décembre, ils ont été informés de la fermeture imminente sans aucune préparation ou soutien. « On doit faire des cadeaux de Noël en piquant dans nos économies », a déclaré l'une d'elle, désespérée.

Malgré la mauvaise santé financière annoncée par le gérant, Frédéric Devige, le salon avait vu une affluence constante, ce qui soulève des questions sur la gestion interne. Alors que les employés étaient préparés à un emploi stable, ils ont été informés que la liquidation était inévitable. Les salariés étaient persuadés qu'ils continueraient de recevoir un montant suffisant pour vivre dignement.

De plus, d’autres salons de coiffure dans la région subissent également des difficultés financières, laissant les coiffeurs et clients dans une période mouvementée à l'approche des fêtes de fin d'année. Le vendeur a également mentionné que d'autres salons autour de la région et des entreprises locales pouvaient être affectés par la crise économique actuelle.

Quant aux clients, le sort de leurs abonnements est désormais entre les mains d'un mandataire judiciaire, laissant des doutes persistants sur le remboursement. Les clients comme Josette Rafin, qui devront se débrouiller pour trouver une autre solution capillaire, doivent maintenant faire preuve de résilience. « Cela me fera gagner du temps pour préparer les repas de Noël », a-t-elle déclaré avec ironie, tout en cherchant un nouveau salon dans la région de L’Isle-d’Espagnac.