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"Exclure les transgenres de l’armée, des écoles primaires, des collèges et des lycées"... Trump déclare que "le wokisme doit s’arrêter" dès son premier jour

2024-12-23

Auteur: Michel

Lors de son investiture le 20 janvier, Donald Trump a promis de signer immédiatement des décrets interdisant les traitements médicaux pour changer de sexe chez les mineurs et d’exclure les personnes transgenres des armées ainsi que des établissements scolaires, allant des écoles primaires aux lycées. Le futur président américain a également affirmé que la politique officielle des États-Unis ne reconnaîtrait que deux genres, le masculin et le féminin.

Ces affaires relatives à la santé et aux droits des enfants, ainsi que celles concernant l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines, sont elles aussi au cœur d’un débat enflammé dans un pays de plus en plus divisé. Pendant sa campagne, Trump n’a cessé de brandir l'épouvantail de ce qu’il appelle le « wokisme », une notion qu’il utilise pour dénoncer ce qu’il perçoit comme l’excès de la bienveillance à l’égard des minorités.

Le 5 novembre, il a remporté une victoire sur Kamala Harris et a été chaleureusement applaudi pour ses propos concernant le mouvement conservateur. Les républicains, cherchant à renforcer leur emprise sur les droits des LGBT dans les États qu’ils contrôlent, ont par ailleurs tenté de bloquer l'accès aux toilettes pour femmes de la première femme transgenre élue à la Chambre, Sarah McBride.

Trump a souligné une volonté forte de mettre un terme à tous les aspects du « wokisme », qui est désigné par plusieurs comme un terme péjoratif pour mesurer la progression des luttes sociales des minorités. Ce mouvement, qui tirait son origine des luttes pour les droits civiques afro-américains, est désormais utilisé par des figures politiques de droite pour décrier les préoccupations contemporaines liées à l’égalité et à la justice sociale.

En parallèle, Trump a également fait part de ses intentions en matière d'immigration, déclarant qu'il rédigerait des décrets pour fermer la frontière aux immigrants illégaux et qu'il lancerait ce jour-là la plus grande opération d’expulsion de l'histoire américaine. Il a évoqué une conversation avec la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, en lui intimant de ne pas nuire aux intérêts américains.

Qualifiant le 20 janvier de "jour de la libération" pour l’Amérique, Trump a affirmé que tous les membres étrangers de gangs seront expulsés et que les cartels seront rapidement désignés comme des organisations terroristes.

Lors d’un discours d'une heure, plus fort que jamais, Trump a évoqué ses priorités dont il souhaite faire une réalité dès son retour au pouvoir, promettant un mandat « d’âge d’or » malgré les incertitudes politiques qui entourent la situation actuelle du gouvernement américain, qui a frôlé la paralysie.

Il a aussi exprimé son souhait de mettre fin à la guerre en Ukraine, d’apaiser le chaos au Moyen-Orient et de prévenir un éventuel conflit mondial. Rappelant ses critiques récurrentes à l’égard des autorités panaméennes, il a affirmé qu’en l’absence de changements, il demanderait à ce que le canal de Panama soit restitué aux États-Unis, une revendication qui fait écho à une nostalgie pour le contrôle historique américain sur cette voie stratégique.