
Eric Lombard dénonce une "guerre idiote" avec les États-Unis sur les droits de douane
2025-03-14
Auteur: Julie
Le ministre de l’économie, Éric Lombard, a exprimé son inquiétude vendredi 14 mars face à ce qu'il qualifie de "guerre idiote" avec les États-Unis, en réaction aux menaces de Donald Trump d'imposer des droits de douane exorbitants de 200 % sur les champagnes, vins et autres produits alcoolisés européens.
Dans l'émission "Les 4 Vérités" sur France 2, Éric Lombard a déclaré : "Les États-Unis, en faisant cela, se font mal." Il a averti que cette escalade pourrait rappeler aux Européens les événements d'il y a huit ans, alors que les États-Unis avaient déjà imposé des tarifs douaniers élevés sur l'acier et l'aluminium européens, entraînant une série de représailles.
Depuis son retour au pouvoir, le président américain a intensifié ses offensives commerciales avec ses alliés, prétendant que les États-Unis étaient traités injustement sur le plan des échanges internationaux. Cette tension s'est intensifiée après que l'Union européenne a annoncé des droits de douane sur plusieurs produits américains, tels que le bourbon, les motos et les bateaux, en réponse aux augmentations de 25 % imposées par les États-Unis sur l'acier et l'aluminium.
"Trump est un négociateur", reconnaît Lombard, "et sa stratégie passe souvent par l'augmentation des droits de douane." Il souligne la nécessité d'une position d'égalité pour pouvoir négocier efficacement.
Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du commerce, a déclaré qu'une liste supplémentaire de 90 pages de produits américains susceptibles d'être taxés est prête au niveau européen. Bien qu'elle n'ait pas divulgué les détails de cette liste, cela signifie que la tension pourrait encore augmenter.
Parallèlement, le Canada a récemment déposé une plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), arguant que ces mesures douanières américaines étaient contraires aux engagements en matière de commerce international.
"Il faut qu'on discute avec les Américains pour tenter de réduire la tension," a conclu Éric Lombard, précisant qu'il se rendrait aux États-Unis dans les jours à venir pour tenter de désamorcer cette crise. Ce nouvel épisode critique des relations transatlantiques pourrait avoir des répercussions non seulement sur le secteur de l’agriculture et des boissons, mais également sur d'autres industries dépendantes des échanges internationaux.