Dans une déclaration qui ne manquera pas de faire couler de l'encre, Éric Coquerel, député de La France Insoumise (LFI) et président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, a affirmé en direct sur RMC le 15 novembre qu'Elias Imzalène, l'activiste fiché, était « certainement plus respectable » que Bruno Retailleau. Cette affirmation fait suite à sa présence à une manifestation à Saint-Denis, où des voix se sont levées contre le match de football France-Israël, dénonçant un « génocide » à Gaza.

Lors de ce rassemblement, Coquerel se trouvait en effet aux côtés du militant pro-palestinien controversé Elias Imzalène, qui avait été jugé en octobre pour incitation à la haine ou à la violence, suite à ses propos appelant à « l’intifada dans Paris ». Ce discours incendiaire lui a valu une attention médiatique significative, faisant de lui une figure clivante du mouvement pro-palestinien en France.

Éric Coquerel s'est défendu en déclarant : « Je n'étais pas au courant que je me tenais à côté de cette personne... À ce moment-là, je regardais les images du match et j’ai remarqué qu'Emmanuel Macron se tenait à côté d'activistes d'extrême droite qui scandaient 'Israël vivra, Israël vaincra'.

En réponse à la question d'Apolline de Malherbe sur la respectabilité d'Imzalène par rapport à Retailleau, Coquerel a ajouté : « Je pense que cette personne est certainement plus respectable, surtout par rapport à M. Retailleau, qui emprunte à l'extrême droite beaucoup de son vocabulaire raciste.

Cette polémique soulève également des questionnements sur le climat politique et social en France, où les discours sur la Palestine et Israël sont souvent polarisants. Les manifestations en soutien à Gaza continuent de rassembler de nombreux soutiens et opposants, et la voix d'activistes comme Imzalène ne fait qu'ajouter à la complexité de ces débats.

Le pays se retrouve ainsi plongé au cœur d'un débat éthique et moral, entre liberté d'expression, respectabilité des discours politiques, et les conséquences d'une rhétorique jugée extrême. Les réactions au sein de l'opinion publique sont très partagées, et cette déclaration de Coquerel risque de renforcer les tensions autour de ces sujets sensibles.