L'Iran se retrouve à un tournant critique dans sa stratégie régionale suite à la perte de son influence en Syrie. Cette situation remet en question l'«axe de la résistance», une alliance entre l'Iran, le Hezbollah libanais et d'autres groupes armés, qui avait été conçue pour contrer les intérêts occidentaux et israéliens au Moyen-Orient.

Depuis le début de la guerre civile syrienne, l'Iran a investi massivement pour soutenir le régime de Bachar el-Assad, avec l'espoir d'établir une voie terrestre reliant Téhéran à la Méditerranée. Cependant, les récents développements sur le terrain, marqués par les avancées des rebelles et l'intervention des puissances étrangères, ont considérablement affaibli cette ambition.

Avec la montée des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, ainsi que la profonde instabilité en Irak et au Liban, l'Iran doit maintenant réexaminer sa stratégie. Les analystes soulignent que la perte de la Syrie pourrait également fragiliser les lignes de ravitaillement de Téhéran vers le Hezbollah, rendant la position iranienne dans ses pays alliés beaucoup plus précaire.

À mesure que l'influence iranienne diminue, des pays comme l'Arabie Saoudite et Israël profitent de cette opportunité pour renforcer leur présence régionale. Les experts en géopolitique prévoient une intensification des affrontements dans les mois à venir, d'un côté l'Iran et ses alliés, et de l'autre les puissances pro-occidentales. La question maintenant est de savoir si Téhéran saura s'adapter à cette nouvelle réalité ou si cela marquera le début de la fin de son axe de résistance.