Mercredi, Donald Trump a révélé depuis la Maison Blanche à Washington l'instauration de droits de douane réciproques sur les importations de « pays du monde entier ». Le président américain, qui a fait des droits de douane une pierre angulaire de sa stratégie économique et diplomatique, a annoncé que le 2 avril serait le « jour de la libération » pour les États-Unis.

Les nouvelles taxes sur les importations seront appliquées en deux phases : la première le 5 avril à 6 h 01 (heure de Paris) avec des droits de douane d’au moins 10 % sur tous les produits entrant aux États-Unis, et la seconde le 9 avril à 6 h 01, comprenant des augmentations drastiques à l'égard de géants économiques tels que la Chine (34 %) et l’Union européenne (20 %). Ces mesures viennent s'ajouter aux droits de douane déjà en vigueur.

Scott Bessent, secrétaire au Trésor, a mis en garde contre les ripostes potentielles des pays touchés : « Détendez-vous, encaissez le coup, et attendez de voir comment la situation évolue. Car si vous ripostez, il y aura une escalade ».

Malgré les préoccupations concernant une inflation potentielle, le président Trump perçoit les droits de douane comme une solution universelle visant à réindustrialiser les États-Unis, réduire le déficit commercial, résorber le déficit budgétaire, booster l'emploi, et établir un rapport de force avantageux pour Washington sur la scène internationale.

Cette décision a provoqué des réactions variées dans le monde entier. Plusieurs économies émergentes s'inquiètent de l'impact que ces mesures pourraient avoir sur leurs relations commerciales avec les États-Unis. Pendant ce temps, les analystes prévoient une réponse des nations ciblées, ce qui pourrait entraîner une guerre commerciale mondiale, mettant encore plus à l'épreuve la stabilité économique internationale.

Rappelons que les droits de douane sont souvent utilisés comme outils de négociation, mais ils comportent des risques importants en matière de relations internationales et de coopération économique.