En direct, Syrie : le groupe radical HTC annonce la fusion de ses forces armées avec une nouvelle institution militaire
2024-12-17
Auteur: Léa
Mardi, des secouristes turcs ont mis un terme à des recherches dans la prison de Saydnaya, en Syrie, sans avoir trouvé de détenus vivants, révélant une fois de plus les horreurs de cette prison, qui symbolise la répression du régime Assad. Située au nord de Damas, Saydnaya a été décrite par Amnesty International comme un "abattoir humain". Les secouristes ont déclaré avoir fouillé l'ensemble des lieux sans découvrir de traces de vie, mettant ainsi en lumière les conditions tragiques rencontrées par nombre de détenus dans ce centre.
Dans le même temps, le groupe radical Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), qui a récemment pris le pouvoir après le renversement de Bachar Al-Assad, a annoncé son intention de dissoudre ses groupes armés pour les intégrer dans une nouvelle institution militaire. Mourhaf Abou Qasra, un de leurs leaders, a exprimé un désir d'étendre leur autorité au nord-est, s'opposant fermement au fédéralisme.
De plus, il a appelé à la cessation des frappes israéliennes qui se sont intensifiées avec les changements de pouvoir en Syrie. Cette décision d'intégration pourrait redéfinir le paysage militaire en Syrie, où des factions rivales se battent pour des influences régionales et nationales.
En parallèle, l'ONU a averti que le retour massif des réfugiés syriens ne semble pas réaliste tant que la situation sur le terrain n'est pas stabilisée. Amy Pope, la directrice de l’Organisation Internationale pour les Migrations, a déjà prédit qu’un million de réfugiés pourraient envisager un retour entre janvier et juin 2025, mais elle appelle à des investissements nécessaires pour éviter une nouvelle vague de migrations.
D'autre part, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères a averti que le leader du HTC, Abou Mohammed Al-Joulani, reste un "loup déguisé en agneau" en raison de son passé djihadiste, suggérant que les efforts de ce groupe pourraient avoir des répercussions sérieuses sur la sécurité régionale.
Dans ce contexte, l'équipe de diplomates français, récemment en visite à Damas, a exprimé la nécessité pour le nouveau régime de continuer à lutter contre l'État islamique et de garantir un retour sûr des réfugiés, tout en respectant les droits essentiels de toutes les composantes de la société syrienne.
Alors que la guerre en Syrie a bouleversé les vies de millions, se demande-t-on si la nouvelle dynamique engendrée par la chute de Bachar Al-Assad mènera enfin à une paix durable, ou si les luttes de pouvoir continueront d’alimenter les tensions au sein de cette région déjà instable.