Le Hamas a exprimé jeudi son indignation face aux frappes israéliennes sur des infrastructures au Yémen, les qualifiant de « dangereuse escalade » de l'agression contre le peuple palestinien. Dans un communiqué, le mouvement islamiste a déclaré : « Nous considérons cette attaque comme une évolution préoccupante et une extension de l'agression contre le peuple palestinien, la Syrie et le monde arabe ». Ces frappes israéliennes sont survenues en réponse à un missile tiré par le mouvement houthiste, qualifié de « régime terroriste » par les autorités israéliennes.

Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, le bras armé du Hamas, ont encouragé les houthistes à intensifier leurs attaques contre Israël. Elles ont salué leur soutien indéfectible envers Gaza et ont appelé à intensifier les offensives jusqu'à ce que l'occupation se soumette et mette fin à sa guerre qu'ils qualifient de génocidaire.

Dans un rapport accablant publié jeudi, Human Rights Watch (HRW) accuse Israël de « génocide » en raison de la privation d'accès à l'eau des Palestiniens de Gaza, un problème qui persiste depuis le début du conflit avec le Hamas. Selon HRW, cette restriction a conduit à des milliers de morts parmi la population civile en raison de maladies engendrées par cette situation désastreuse. La note de l'ONG vise à montrer que les actions d'Israël relèvent d'un acte criminel contre l'humanité, précisant que l'isolement de la bande de Gaza a été exagéré par un siège complet ordonné par le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, dès le début de la guerre.

Les frappes israéliennes ont ciblé des installations militaires situées dans des ports et des infrastructures énergétiques à Sanaa. L'armée israélienne a déclaré que ces mesures étaient une réponse directe aux tirs répétés de missiles provenant du Yémen. Le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, a aussi dénoncé la menace que représentent les houthistes pour la sécurité israélienne, affirmant qu'Israël n'hésitera pas à riposter face à cette menace.

Les tensions entre Israël et les houthistes se sont intensifiées à mesure que ces derniers continuent de frapper le pays en solidarité avec les Palestiniens. Des rapports indiquent que les houthistes ont déjà lancé plusieurs attaques en utilisant des drones et des missiles, ciblant même des installations maritimes qu'ils jugent liées à Israël et à ses alliés, malgré les ripostes coordonnées de l'armée américaine.

Dans ce contexte de conflit exacerbé, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a exprimé son optimisme quant à la possibilité d'un cessez-le-feu à Gaza avant la fin de son mandat. À New York, il a exprimé la nécessité d'un retour à la paix, tout en reconnaissant la complexité de la situation actuelle.

Enfin, dans un développement sur le terrain, le ministre turc des Affaires étrangères a réfuté les accusations selon lesquelles la Turquie chercherait à s'imposer en Syrie. Il a souligné l'importance de la coopération régionale plutôt que de la domination nationale et a exprimé l'espoir que le nouveau gouvernement syrien traiterait la question kurde d'une manière qui n'entraînerait pas d'intervention turque.

Alors que Paris se prépare à accueillir une réunion internationale sur la question syrienne en janvier, des appels à une aide humanitaire massive pour la Syrie se font de plus en plus pressants, surtout dans un climat où des millions de personnes continuent de souffrir des conséquences dévastatrices de plusieurs années de conflit.