L'actualité inquiète en Ukraine alors que l'armée ukrainienne a confirmé mener ce qu'elle appelle des « opérations de combat » dans l'oblast de Koursk, en territoire russe. Des sources militaires ukrainiennes rapportent que ces actions visent à perturber les lignes d'approvisionnement russes et à cibler des installations militaires cruciales.

La situation à Kourakhove, ville déjà dévastée par les combats, devient de plus en plus critique. Les autorités locales disent que les infrastructures de la ville ont été largement détruites, et que les conditions de vie y sont devenues insupportables. Viktor Tregoubov, porte-parole du groupement de troupes Khortytsia, a souligné qu'il n'y a presque plus d'endroits pour établir des positions défensives face à la forte offensive russe.

Parallèlement, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de pertes significatives parmi les troupes nord-coréennes qui se battent aux côtés des Russes. Dans son dernier rapport, il a déclaré qu'environ 3 800 soldats nord-coréens avaient été tués ou blessés. Les forces ukrainiennes, à l'image de son 8e régiment, continuent de combattre et revendiquent des succès, tels que l'élimination de plusieurs soldats nord-coréens dans la région de Koursk.

Un rapport du site de renseignement DeepState indique une situation alarmante, indiquant que presque toute la ville de Kourakhove est désormais sous contrôle russe, alors que l'armée ukrainienne essaye tant bien que mal d'organiser une défense dans la périphérie.

Le soutien à Volodymyr Zelensky a chuté, reflet d'un essoufflement après près de trois ans de conflit. Un sondage révélé par l'Institut international de sociologie de Kiev montre que seulement 52% des Ukrainiens expriment toujours leur confiance en lui, contre 77% fin 2023. Ces résultats sont nourris par l'épuisement général face à la guerre et la crainte d'une éventuelle fatigue internationale.

Pour couronner le tout, les tensions internationales se poursuivent. Le ministre polonais des Affaires étrangères a laissé entendre qu'il pourrait être nécessaire de discuter de concessions territoriales, tandis qu'Emmanuel Macron a précisé que l'Ukraine mérite une paix juste et non une capitulation.

Les hostilités continuent de s'intensifier à Kourakhove et d'autres régions touchées, et l'avenir reste incertain alors que les deux camps se préparent à une prolongation du conflit.