En direct, guerre au Proche-Orient : l’attaque aux bipeurs piégés contre le Hezbollah assumée par Benyamin Nétanyahou
2024-11-10
Auteur: Sophie
L'Iran appelle à l'exclusion d'Israël de l'ONU après une frappe meurtrière en Syrie. Dimanche, une attaque israélienne près de Damas a été responsable de la mort d'au moins neuf personnes, parmi lesquelles se trouvait un commandant du Hezbollah, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette frappe a visé un appartement abritant des membres du Hezbollah, un groupe libanais soutenu par l'Iran.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Esmaeil Baghaei, a vigoureusement condamné cette attaque, qualifiant cette action de "brutale" et appelant à un embargo sur les armes contre Israël ainsi qu'à son exclusion des Nations Unies.
Les frappes israéliennes ont également fait de lourds dégâts au Liban, rapportant au moins 41 morts au cours des derniers jours, dont 23 uniquement dans un raid ciblant une localité au nord de Beyrouth. Le ministère de la santé libanais a déclaré que les pertes pourraient continuer d'augmenter au fur et à mesure des recherches effectuées dans les décombres.
Dans la région de Baalbeck, où le Hezbollah est très présent, des bombardements israéliens incessants ont poussé des milliers de personnes à fuir. Dimanche, au moins 12 personnes ont été tuées dans des frappes dans cette région. Les attaques israéliennes s'intensifient alors que les tensions montent sur le terrain.
Dans le cadre de cette escalade, une autre frappe israélienne a touché Sayyida Zeinab, un quartier au sud de Damas, faisant neuf morts, dont des membres d'une même famille. Cette zone abrite un sanctuaire chiite important défendu par des groupes pro-iraniens. Le chef du Hezbollah tué dans le raid était actif en Syrie et avait des liens directs avec d'importantes opérations du mouvement.
La situation est particulièrement alarmante dans le nord de Gaza, où un raid aérien a fait au moins 25 morts, dont 13 enfants, après avoir touché une maison familiale. L’armée israélienne a affirmé avoir ciblé des terroristes dans cette opération, mais les témoignages sur le terrain soulignent la perte tragique de civils innocents vivant là. Le Hamas a qualifié le bombardement de "massacre" et a affirmé que la plupart des victimes étaient des femmes et des enfants, d’anciens résidents forcés de fuir d’autres zones.
Les tensions géopolitiques se sont exacerbé avec des appels à la communauté internationale à agir contre Israël, qui demeure perçu comme un acteur troublant dans la région. Pendant ce temps, Benyamin Nétanyahou a intensifié ses discussions avec Donald Trump sur la "menace iranienne". Ces discussions se concentrent sur une alliance renforcée entre Israël et les États-Unis, dans un contexte où la menace du Hezbollah et du Hamas grandit.
Le climat s'annonce particulièrement tendu avec le prochain match de football entre la France et Israël, prévu au Stade de France. Le préfet de police de Paris a annoncé le déploiement de 4 000 policiers et gendarmes, justifiant cela par un "dispositif extrêmement renforcé" face à des récents incidents de violence. Les autorités israéliennes recommandent à leurs ressortissants de rester vigilants, notamment en évitant les rassemblements où une présence israélienne pourrait susciter des tensions.
Ainsi, alors que le fossé entre Israël et ses voisins continue de se creuser, les événements récents laissent craindre une intensification du conflit et une augmentation des violences dans la région. La communauté internationale est de plus en plus appelée à s'impliquer pour tenter de rétablir une paix fragile.